Intervention de l’armée française au Mali

À la demande du gouvernement malien et de la CEDEAO le gouvernement français met un terme à l’avancée des groupes islamistes au Mali.

L’offensive des groupes islamistes dans le Nord Mali a précipité l’intervention des forces françaises et de l’union africaine. Toute intervention étrangère sur le territoire d’un Pays est toujours critiquable mais la menace que font peser les islamistes sur les populations locales ne pouvait rester sans réponse. Dans le cadre de la résolution de l’ONU en décembre il est donc apparu nécessaire de préparer l’arrivée d’une force africaine en contenant l’offensive déclenchée par les islamistes.

Néanmoins cette phase militaire ne peut se suffire à elle-même. Le conflit dans le Nord Mali n’est pas nouveau, et la situation actuelle découle de nombreux problèmes que rencontre le Mali actuel. Il est donc pour moi urgent de se pencher sur différents points afin d’apporter des réponses sur le long terme.

  • Démocratie : hier encore, le Mali était cité en exemple pour son respect de la démocratie. Sa transition démocratique dans les années 90 a été menée avec brio. Il est important que cet héritage soit préservé. Les instances démocratiques maliennes doivent être respectées.
  • Revendications Touareg : les revendications du MNLA doivent être entendues par le gouvernement malien. Tout en préservant l’unité nationale, la reconnaissance de la spécificité du Nord Mali à travers des pouvoirs autonomes permettra d’apaiser les tensions.
  • Coopération entre les pays du Sahara : cette région tombe littéralement aux mains de groupes islamistes. La disparition dans la nature d’une partie de l’arsenal militaire libyen rend la situation critique. Il est donc urgent de dégager une stratégie régionale. Les pays concernés ayant longtemps eu des objectifs opposés, cela a favorisé le développement de ces groupes armés. Certains Pays composent avec ces groupes terroristes, ce n’est pas une solution. Cela fragilise les pays limitrophes, et l’histoire nous apprend que les islamistes se sont toujours retournés contre leurs protecteurs.

C’est selon moi, des conditions nécessaires au règlement du conflit. Mais cela ne peut être porté par un pays étranger. Le rôle de la France doit s’arrêter a sa mission définie par l’ONU et le gouvernement malien.