Situation des personnes atteintes d’algodystrophie

QUESTIONS AU GOUVERNEMENT – Question écrite n° 101162 à Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur la situation des personnes atteintes d’algodystrophie

Question publiée au JO le : 06/12/2016

Texte de la question

M. Paul Molac attire l’attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur la situation des personnes atteintes d’algodystrophie. Cette maladie touchant bon nombre de personnes toutes tranches d’âge confondues est caractérisée par des douleurs des articulations secondaires à un traumatisme. Aujourd’hui les patients atteints par cette maladie, touchant en grande majorité les femmes, rencontrent de réelles difficultés dans la reconnaissance de leur maladie et de leurs symptômes. En effet, les professionnels de santé sont mal informés sur cette pathologie et sur ces douleurs variables, ce qui ne leur permet pas de mettre en place un suivi et un traitement adapté. Les temps de guérison sont donc rallongés pour ces patients qui souffrent déjà de douleurs importantes. Par ailleurs, cette maladie est reconnue en France comme étant rhumatismale voire psychosomatique. Cependant la douleur ressentie par les malades semble bien plus importante, ce qui ne leur permet pas une prise en charge globale. Ainsi il lui demande ce que le Gouvernement entend prendre comme mesures pour reconnaître pleinement la situation des personnes atteintes d’algodystrophie.

Réponse publiée au JO le : 28/02/2017

Texte de la réponse

L’algodystrophie est un syndrome douloureux régional complexe, associant à des degrés variables des douleurs localisées à une région articulaire ou péri-articulaire, des troubles moteurs, vasomoteurs et osseux. Si sa symptomatologie, sa gravité, son évolution sont très variables d’un patient à l’autre, sa prise en charge doit être pluri-professionnelle. Les centres de diagnostic et de traitement de la douleur, labellisés par les agences régionales de santé, au nombre de 260, constituent une ressource pour la prise en charge des patients souffrant d’algodystrophie. Par ailleurs, la loi de modernisation de notre système de santé du 26 janvier 2016 privilégie le renforcement des missions des médecins généralistes de premiers recours pour assurer le lien avec ces structures spécialisées dans la prise en charge de toute douleur complexe ou chronique. Une expérimentation d’un outil « coupe file » réalisée par la Société française d’études et de traitement de la douleur (SFETD) est en cours de réalisation pour permettre d’améliorer les délais de prise en charge des patients atteints de douleur chronique. Après son évaluation, il pourrait être envisagé une généralisation de cet outil dans les centres de diagnostic et de traitement de la douleur. En outre, il est important de définir des référentiels et des recommandations de bonnes pratiques pour structurer le parcours de santé des personnes souffrant de douleurs chroniques afin d’aider les médecins généralistes à coordonner la prise en charge et mieux orienter les patients. La Haute autorité de santé doit inscrire la production d’outils et de référentiels spécifiques relatifs au parcours des patients souffrant de toutes pathologies douloureuses chroniques dans son programme de travail de l’année 2017. Toutes ces mesures doivent permettre d’améliorer la prise en charge des personnes atteintes d’algodystrophie.

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