Pluherlin. Ma visite avec les élus
J’ai récemment rendu visite aux élus de Pluherlin ; après que le maire, Jean-Pierre Galudec, m’ait sollicité au sujet de difficultés rencontrées dans le cadre d’un déploiement imposé de la couverture mobile sur sa commune.
En effet, en 2019, l’État a mis en demeure les opérateurs mobiles de couvrir la zone, considérée comme prioritaire. « Un opérateur téléphonique a alors entrepris des recherches afin de trouver un terrain pour l’implantation d’une antenne », relate Jean-Pierre Galudec.
Couverture mobile : des difficultés
En janvier 2021, un accord est passé avec un propriétaire privé et une demande d’autorisation d’installation est déposée en mairie. « Du point de vue de l’urbanisme, nous n’avions aucun argument pour refuser l’autorisation, précise Jean-Pierre Galudec. Nous ne pouvions donc pas nous y opposer légalement.»
Mais, la population, rapidement, se mobilise contre le déploiement de cette antenne, mettant en avant son impact visuel et sa possible dangerosité en tant qu’émetteur d’ondes électromagnétiques.
« Malheureusement, même après les avoir sollicité à maintes reprises, il n’a jamais été possible d’organiser de réunion publique en présence d’un opérateur afin qu’il puisse y avoir un échange direct avec la population et répondre à ses questions. »
Ce que regrette le maire, c’est que sur ce type de dossier, « les élus locaux se retrouvent démunis », dans possibilité d’établir un lien avec l’opérateur afin qu’un compromis puisse être envisagé. « Nous avons choisi, par la suite, de ne pas signer l’autorisation de travaux. Une position qui, d’un point de vue légal, n’a pas pu tenir dans le temps ». Le nouvel équipement téléphonique devrait donc voir le jour d’ici la fin de l’année.
Après avoir échangé sur les difficultés rencontrées par une Mairie à s’opposer à un lieu d’implantation d’antenne de téléphonie mobile, cette visite s’est révélée être l’occasion de faire le point sur les différents projets qui jalonneront le mandat.
Objectif : créer de l’habitat mixte
Clairement, la priorité, c’est l’acquisition de foncier, en cœur et périphérie de bourg, afin que la municipalité puisse proposer, à terme, des terrains qui pourraient accueillir de l’habitat mixte, c’est-à-dire des terrains en accession à la propriété, des logements sociaux, du locatif et même des locaux à destination d’activités de type tertiaire pour accueillir, par exemple, du petit commerce ou de l’activité paramédicale.
La Mairie compte ainsi répondre à la forte demande d’installations. « On constate de plus en plus de nouveaux arrivants, confie le maire. Beaucoup de maisons sont rachetées ou construites sur des fonds de parcelles, limitant ainsi la consommation de terres agricoles. » L’effet Covid n’est selon lui pas la seule explication. « Mais il a confirmé et accentué la tendance ».
D’ailleurs, cinq jeunes ingénieurs agricoles ont entrepris de reprendre une ferme sur la commune. « Ce collectif d’agriculteurs, qui a très bien réfléchi son projet, compte profiter des 80 hectares qu’ils ont acquis pour lancer différentes productions en circuit court ». Maraîchage, production laitière, de pain, de viande… De nombreux produits devraient être proposés à la vente directement à la ferme.
La piste d’un espace coworking
Côté économie, la commune, qui compte de nombreux petits commerces (boulangerie-pâtisserie, coiffeur, boucherie, restaurant, cafés…) réfléchit à la possibilité de créer un espace Coworking. « Un bâtiment pourrait être transformé pour cet usage, mais la compétence économique étant intercommunale, la décision d’aller dans cette direction est liée aux choix communautaires quant à l‘intérêt d’un tel projet ».
Des rénovations à venir
L’équipe municipale souhaite également rénover deux bâtiments communaux : les vestiaires du stade de football et la salle des sports. « La réhabilitation des vestiaires est un projet de l’ancienne équipe que nous avons repris avec une approche davantage centrée sur le développement durable », livre le maire.
La rénovation de la salle des sports se fera également dans le même esprit. « Le bâtiment fêtera ses 30 ans cette année. Nous nous fixons l’horizon 2023 pour le rafraîchir et de le remettre aux normes dans une optique d’économie d’énergies et d’amélioration des conditions d’usages. »
Casser la vitesse en centre-bourg
Autre préoccupation des élus : la sécurisation du centre-bourg. « Après avoir associé la population au projet, nous avons choisi de casser la vitesse grâce à la création de différents aménagements, insiste Jean-Pierre Galudec. Les travaux devraient d’ailleurs être finalisés avant la fin de l’année. » Toute une réflexion perdure également en vue de favoriser les cheminements doux afin que piétons et cyclistes puissent accéder au centre-bourg en toute sérénité.