Ploërmel. Les Celluloses de Brocéliande fabriquera 300 millions de masques par an
Vous l’avez certainement lu dans la presse. Les Celluloses de Brocéliande, entreprise située dans le parc d’activité de La Lande du Moulin à Ploërmel, a lancé cinq lignes de production de masques FFP2 et chirurgicaux en vue de reconstituer le stock stratégique de l’Etat. Objectif : fabriquer 300 millions masques à l’année. Cette nouveauté a piqué ma curiosité et amené à visiter l’usine qui ne comprend pas moins de 35 000m2 couverts.
C’est Patrick Viseux, directeur du site, accompagné de Bernard Le Callonnec, son responsable production, qui s’est chargé de l’accueil, en présence de Maurice Olivier, premier adjoint de Ploërmel, et de Yves Chasles, maire de Mauron et vice-président de l’économie à Ploërmel Communauté, qui faisaient également partie de la visite.
D’emblée, le directeur est revenu sur l’historique et les évolutions marquantes de l’entreprise, filiale d’Agromousquetaires.
Spécialisée, dès sa création en 1990, dans la fabrication de couches culottes, Les Celluloses de Brocéliande a, dès 1993, étendu son savoir-faire à la confection de produits d’hygiène féminine.
Depuis, elle n’a eu de cesse d’évoluer, d’innover, toujours
dans l’esprit de proposer des produit de qualité et en cohérence avec le monde dans lequel elle évolue. Preuve en est que, consciente que la fabrication de produits jetables a un impact environnemental fort, elle cherche des solutions pour diminuer son empreinte écologique. « Après avoir imaginé des couches plus « écologiques » notre gros challenge est désormais de proposer une couche 100% biodégradable à partir de déchets de végétaux. »
Pour ce défi, son équipe est donc sur le qui-vive et travaille actuellement avec une start-up afin d’imaginer la couche de demain.
Adepte d’une culture de l’amélioration continue, Les Celluloses de Brocéliande, qui valorise 60% de ses déchets, ne cesse donc de mobiliser les avancées scientifiques et technologiques pour rendre ses produits toujours plus performants et en accord avec leur temps. « Il y a 20 ans, une couche pesait 80 grammes. Aujourd’hui, elle en pèse 35 grammes et est trois fois plus efficace. » L’efficacité des produits fait d’ailleurs l’objet de tests perpétuels, dans les laboratoires de l’entreprise, mais également en partenariat avec des « testeurs » locaux, des parents qui, en contre-partie de recevoir des couches, s’engagent à remonter très régulièrement leurs avantages et inconvénients.
Depuis cinq ans, les travaux d’adaptation et d’innovation s’enchaînent. « Les technologies évoluent très rapidement. Il nous faut continuellement faire évoluer nos produits et investir. » Ainsi, une ligne capable de produire 1000 couches à la minute a pu voir le jour, faisant des Celluloses de Brocéliande le premier producteur français de changes pour bébé, mais aussi l’unique producteur français d’hygiène féminine. Et ce n’est pas fini…
Dernière nouveauté en date : la création de cinq lignes de production en mesure de produire 300 millions masques FFP2 et chirurgicaux par an. « Tous sont destinés à reconstituer le stock stratégique de l’Etat ». Pour ce faire, l’entreprise a investi dans des machines 100% françaises et a recruté une cinquantaine de nouveaux collaborateurs, portant à 250 le nombre de salariés. Un effectif qui permet de faire tourner certaines lignes sept jours sur sept.
Actuellement, un espace de stockage de 9000 m2 est en cours de construction. « On manque de place pour stocker, notamment nos matières premières », a indiqué Patrick Viseux. Le déplacement de certains ateliers devrait également suivre dans l’ancien site de la MPAP que Les Celluloses avait pris soin de racheter.
Toujours prête à innover et à se réinventer, les Celluloses de Brocéliande ambitionne de gagner toujours plus de parts de marché. Côté couches, après avoir séduit, en France, nombres de crèches et de maternités, l’entreprise souhaite désormais conquérir les pharmacies. « C’est dire comme il nous reste à faire ! »
Souhaitons à Patrick Viseux et ses équipes toute la réussite qu’ils méritent.