Inéquité de traitement pour les couples d’agriculteurs
QUESTIONS AU GOUVERNEMENT – Question écrite n° 30602 à M. le ministre de l’action et des comptes publics sur l’inéquité de traitement pour les couples d’agriculteurs.
Question publiée au JO le : 23/06/2020
M. Paul Molac attire l’attention de M. le ministre de l’action et des comptes publics sur l’inégalité de traitement entre un couple d’agriculteur marié, quel que soit le régime matrimonial, et un couple d’agriculteur sous le régime juridique du PACS. En effet, en l’état actuel des choses les deux partenaires mariés vont pouvoir bénéficier d’un tarif réduit sur les droits de mutation (0, 715 %) alors que pour les partenaires sous le régime juridique du PACS, seul le titulaire du bail peut bénéficier du taux réduit. L’article 1594 F quinquies dispose que « sont soumises à la taxe de publicité foncière ou au droit d’enregistrement au taux de 0,70 % , les acquisitions d’immeubles ruraux à condition : 1° Qu’au jour de l’acquisition les immeubles soient exploités depuis au moins deux ans : – soit en vertu d’un bail consenti à l’acquéreur personne physique, à son conjoint, à ses ascendants ou aux ascendants de conjoint ou à la personne morale acquéreur ». L’article cite uniquement le mot « conjoint » ; cependant, selon l’INSEE, plus de 10 000 agriculteurs sont pacsés en 2018 : cela démontre que le PACS, malgré une part légèrement plus faible que le mariage, reste un choix plébiscité. Il convient, par conséquent, de ne pas oublier une partie des citoyens en leur imposant un régime qu’ils ne veulent pas. C’est pour cela qu’il demande au Gouvernement de rectifier cette anomalie qui pénalise les agriculteurs pacsés. Il s’agirait en d’autres termes d’aligner les droits des deux partenaires pacsés, concernant le droit de mutation, sur celui des couples mariés.