Saint-Abraham. Une centrale hydrolélectrique de 95 ans au bord du canal
En visite dans la Vallée de l’Oust (cf.post Facebook d’hier), j’ai eu le plaisir d’accompagner Loïg Chesnais-Girard, Président de la Région Bretagne, et sa Vice-Présidente, Anne Gallo, tout au long de leur parcours, et notamment lors de leur halte à la centrale hydroélectrique exploitée par les « Forces motrices de l’Oust » à Saint-Abraham.
Une étape qui a permis, au delà de la thématique du tourisme fluvestre, de comprendre que les canaux, en plus d’être un vaste réservoir de biodiversité, représentent une source d’énergie décarbonée particulièrement intéressante.
Construite en 1982, au passage de la Née, « là où le cours d’eau n’est pas canalisé », la centrale hydroélectrique, qui fonctionne avec la simple force de l’eau, comprend toujours ses deux turbines d’origine.
Elle est actuellement exploitée par l’entreprise « Forces motrices de l’Oust », dirigée par Christian Le Roy, et dont l’activité dépend exclusivement de la dynamique de la rivière.
Forcément, selon l’hydrométrie, la production d’électricité fluctue. La production moyenne annuelle est équivalente à 835 000 Kw/h. « Mais, par exemple, en 2017, du fait de la sécheresse, nous avons produit pendant 4 mois sur 12… », explique le dirigeant, aux côté de Gaëlle Berthevas, maire de Saint-Abraham.
Aussi, pour maximiser et régulariser la production électrique Christian Le Roy a d’ores et déjà investi dans une armoire de puissance. L’idée ? Anticiper les effets du réchauffement climatique afin de « normaliser » la production de l’électricité, malgré un débit d’eau plus faible.
Dans un contexte de risque de pénurie d’électricité que nous connaissons, nous ne pouvons qu’encourager les acteurs, comme « Forces motrices de l’Oust », à s’adapter et investir afin d’optimiser leur production.