Diwan. Trois nouvelles écoles à la rentrée prochaine
Le réseau Diwan, qui compte 46 écoles, 6 collèges et 2 lycées sur le territoire de la Bretagne historique (soit 4100 élèves au total), a tenu son assemblée générale ce week-end à Plœmeur.
Bonne nouvelle. Son président, Yann Uguen, a annoncé de nouvelles ouvertures d’écoles à la rentrée 2024 : à Hennebont, à Tréguier (Côtes-d’Armor) et Orvault (Loire-Atlantique). L’association prévoit également l’ouverture d’un premier collège en Ille-et-Vilaine, à La Bouëxière précisément, et d’une annexe, qui sera rattachée à un collège existant, à Perros-Guirec dans les Côtes-d’Armor.
Contrairement aux écoles publiques et privées disposant de filières bilingues, le réseau Diwan ne rencontre pas spécialement de problème de recrutement d’enseignants bilingues. « Comme nous disposons de notre propre organisme de formation, nous formons, chaque année, autant d’enseignants que nécessaire, voire un peu plus », a indiqué le responsable associatif.
Le plus difficile pour le réseau Diwan est, en fait, de trouver des lieux d’accueil avec des loyers qui restent accessibles. Car, comme beaucoup d’associations, il subi de plein fouet l’inflation. « Les dépenses augmentent, tandis que les recettes stagnent. » Yann Uguen compte donc sur la générosité des donateurs pour rééquilibrer les budgets.
Concernant les financements, la loi relative à la protection patrimoniale des langues régionales et à leur promotion du 21 mai 2021, que j’ai moi-même portée, est censée instaurer une nouvelle source de revenus. En effet, elle oblige les municipalités de résidence des élèves inscrits à Diwan à verser un « forfait scolaire » lorsqu’elles ne proposent pas d’enseignement bilingue sur leur commune. « Mais, quelques communes ne remplissent pas cette obligation, soit par méconnaissance de la loi Molac, soit par opposition », a expliqué Yann Uguen. Heureusement, sous la pression des préfectures notamment, des dossiers avancent.
Le président a profité du rassemblement régional pour annoncer une nouvelle mobilisation, début juin 2024, avant les Élections européennes, en faveur de la reconnaissance des langues régionales. « Pour favoriser l’immersion, nous avons besoin d’une véritable reconnaissance institutionnelle », a-t-il souligné.