Christine Larsonneur, directrice de Blé Noir Tradition Bretagne: Saisir les opportunités et s’engager avec cœur.
Directrice de l’Organisme de Défense et de Gestion Blé Noir Tradition Bretagne, élue au conseil municipal, bénévole à la médiathèque et membre du CCAS de sa commune de Néant-sur-Yvel, Christine Larsonneur est une femme de défis et d’engagement.
Des livres à la culture du blé noir
Christine Larsonneur entame sa 11e année au service de Blé Noir Tradition Bretagne (BNTB). Si l’agroalimentaire est devenu une passion, c’est par curiosité puis goût du challenge qu’elle a choisi cette voie. En effet, au début de sa vie active, Christine Larsonneur était libraire à Deauville, après avoir suivi une formation dédiée, poussée par sa passion des livres. Des opportunités se présentent et la soif de découvrir un nouvel univers professionnel est là : elle change de voie et entre dans le monde de l’agroalimentaire chez Cristalline. Autodidacte, elle vit un coup de cœur pour ce nouveau métier. Elle travaille sur les eaux aromatisées en collaboration avec les équipes en place et voyage régulièrement sur les 35 sites de la société. Elle vit pleinement son enthousiasme pour ce milieu. En 2006, un déménagement la conduit en Bretagne, à Saint-Brieuc. Elle postule alors auprès de BNTB et débute par un contrat de 6 mois comme chargée de mission. En 2009, elle devient directrice de l’association, muée en Organisme de Défense et de Gestion (ODG). « L’agroalimentaire est mon milieu de prédilection. Aujourd’hui, c’est même une passion », déclare-t-elle. Elle est intarissable sur les vertus du blé noir, les gages de qualité offerts par BNTB, mais aussi sur la force de caractère de ses partenaires. « Le blé noir est une culture emblématique, propre et vivrière. On met en valeur une région avec une culture qui s’y prête et des opérateurs qui ont un véritable savoir-faire. »
« Dans ce milieu, chaque personne a une richesse. »
L’enthousiasme de Christine Larsonneur porte sur le blé noir (culture et transformation), mais aussi sur les défis qu’un tel organisme doit relever. « Ce qui me plait, c’est le challenge : les dossiers à monter, les relations avec le ministère de l’Agriculture, la Région, les corrélations avec les systèmes industriels et les producteurs… Et surtout, il y a les acteurs de ce secteur, les gens. Dans ce milieu, chaque personne a une richesse. Je n’ai que des passionnés autour de moi ! Des gens qui se battent contre la concurrence de l’importation, pour la qualité, pour des prix de revient justes et pour la rentabilité de leur métier. » La directrice de BNTB aime ce combat, cette action permanente, ce domaine où rien n’est jamais gagné et où il faut constamment faire ses preuves. « Les gens ont du caractère, on n’est jamais en terrain conquis et ça me va très bien ! » Elle aussi en a, du caractère, pour coordonner quelque 1 400 producteurs, 3 coopératives, 9 meuniers et plus de 500 crêperies partenaires. C’est avec différentes commissions où chacun trouve sa place, un conseil d’administration, des techniciens mandatés et des aides ponctuelles que Christine Larsonneur opère. L’association continue de se développer et la directrice devrait bientôt être secondée d’un assistant, dont le recrutement est en cours. Témoin de la croissance de BNTB, le bureau de Christine : « Quand je suis arrivée, il y avait un dossier. Aujourd’hui, regardez, c’est plein et il y en a partout ! » Montre-t-elle.
Un engagement communal par cœur
Christine Larsonneur fédère autour du blé noir, mais également dans sa commune d’adoption, Néant-sur-Yvel, où elle vit désormais. Élue conseillère municipale en 2014, elle met ses compétences au service des commissions Finances et Culture. « Je connais les rouages de la constitution de dossiers et de l’obtention de financements, donc ça me va bien. Je souhaitais appréhender le fonctionnement d’une commune : c’est une très belle expérience ! » Elle s’investit aussi dans le CCAS : « Je suis très sensible aux conditions de vie des personnes âgées », explique-t-elle. Enfin, si son goût de la lecture ne l’a jamais quittée puisqu’elle confesse volontiers avoir toujours deux ou trois livres en cours, dont un dans son sac à main, elle a pu renouer avec le plaisir du contact avec les lecteurs. Bénévole à la médiathèque de Néant, elle consacre avec ses collègues un ou deux samedis matin par mois à l’établissement, convaincue de la nécessité de maintenir les bibliothèques dans les petites communes.
« Ce sont des choses que je fais par cœur, parce que j’aime ça », souligne-t-elle. Si elle évoque là son implication à la médiathèque, cet état d’esprit est valable pour tous ses engagements : par cœur, par goût, par défi !