Fin de vie : « mettre fin à une hypocrisie »
Avec 52 autres députés de l’Hexagone, je soutiens la nouvelle démarche de Jean-Louis Touraine, professeur de médecine et député du Rhône, souhaitant que la loi relative à la fin de vie accorde plus de liberté aux patients. L’idée : que la « sédation profonde et continue » instaurée par la loi Claeys-Leonetti soit remplacée par une « assistance médicalisée active à mourir. »
Déjà présent lors des débats sur la loi Claeys-Leonetti sur la fin de vie, le député du Rhône, Jean-Louis Touraine, revient à la charge avec une nouvelle proposition de loi. A travers elle, il souhaite que le dispositif actuel soit remplacé par une « assistance médicalisée active à mourir ».
« Une loi accordant plus de liberté aux patients »
Ainsi, le principe de « sédation profonde et continue » accordée aux personnes atteintes « d’une affection grave et incurable dont le pronostic vital est engagé à court terme », instauré par la loi Claeys-Leonetti, serait abandonné au profit d’une loi accordant plus de liberté aux patients. Objectif : « mettre fin à une hypocrisie » grâce à l’élargissement « du champ des possibilités offertes au patient en fin de vie. »
La proposition conduite par ce praticien prévoit que « toute personne majeure et capable, en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable provoquant une douleur physique ou une souffrance psychique insupportable, peut demander à bénéficier d’une assistance médicalisée active à mourir ».
Concrètement, une demande formulée par le patient devrait être étudiée par un collège de trois médecins, qui deviendraient juges du bien-fondé de la décision. Ils seraient chargés d’étudier sa situation médicale et à confirmer que l’intéressé soit bien dans une impasse thérapeutique. Ensuite, la sédation serait pratiquée soit par le médecin, soit par le patient lui-même (Lire la proposition de loi complète).
« Dénoncer l’hypocrisie générale »
Le but de cette nouvelle proposition de loi est de donner une liberté plus importante à toutes les personnes qui souffrent et dont la réponse apportée n’est pas adéquate. En 2013, j’avais également, avec d’autres parlementaire, cosigné une tribune visant à dénoncer l’hypocrisie générale et appeler au renfort des droits des patients en fin de vie. Quelques mois plus tard, en 2014, j’avais également pris l’initiative de cosigner une proposition de loi, déposée par Véronique Massonneau, allant dans ce sens.