Intervention sur la couverture mobile et numérique du territoire
Le mercredi 1er février je suis intervenu en Commission des Affaires économiques lors d’une audition sur la couverture mobile et numérique des territoires non-denses. Les représentants des quatre grandes sociétés de téléphonie et d’internet étaient conviés. J’en ai profité pour établir un état des lieux et y exprimer les difficultés éprouvées par un certain nombre d’habitants de notre territoire face à la disparité de couverture de celui-ci. Je les ai enfin interrogés sur l’avancée de leurs travaux dont j’ai demandé qu’ils se comptent en couverture de territoire, et non de population, car ce qui compte c’est que tout le monde ait accès au même service. En effet, un chiffre de 90% d’une population desservie peut tout aussi bien dire seulement 50% du territoire concerné.
M. Paul Molac. Comme mes collègues, je suis régulièrement interpellé au sujet de problèmes de couverture mobile ou de couverture ADSL. Je donnerai l’exemple d’un chef d’entreprise résidant à Molac, qui réalise 80 % de son chiffre d’affaires à l’export : il est obligé de sortir de ses locaux afin de pouvoir téléphoner, c’est un comble !
Quand aurez-vous achevé le dégroupage dans l’ensemble du territoire national ? La question est complexe puisque, lorsqu’un opérateur titulaire de la concession n’a pas réalisé les investissements nécessaires, les autres entreprises ne peuvent pas non plus proposer l’ADSL.
S’agissant du téléphone mobile, le problème tient moins aux zones blanches qu’aux zones grises. Des propositions sont faites pour remédier aux difficultés : pourriez-vous préciser les aspects techniques de la question ?
En ce qui concerne la fibre, il n’y a pas de renard dans le poulailler en Bretagne, puisque c’est la puissance publique qui intervient à travers le projet Mégalis, qui regroupe la région, les départements et les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) en un syndicat. Nous nous sommes entendus sur un certain nombre de travaux, qui permettront la couverture de l’ensemble du département, mais pas avant 2030.
Par ailleurs, lorsque l’on donne des données chiffrées sur la couverture, il conviendrait de se fonder sur la notion de territoire plutôt que sur celle de population. En effet, 90 % d’une population peut être servie mais seulement 50 % ou 40 % du territoire. Or, pour le député d’une circonscription rurale que je suis, l’aménagement du territoire doit concerner l’ensemble du territoire et non pas seulement une zone plus dense où l’on escompte plus de bénéfices.
En fait, la couverture numérique nationale nous rappelle l’électrification des campagnes et la mise à disposition du téléphone pour tous dans les années 1970…