Manque de reconnaissance des professionnels de l’aide à domicile
QUESTIONS AU GOUVERNEMENT – Question écrite n° 2687 à Mme la Ministre des solidarités et de la santé sur les difficultés croissantes des associations d’aide à domicile
Question publiée au Journal Officiel le : 07/11/2017
Texte de la question
M. Paul Molac attire l’attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur les difficultés croissantes des associations d’aide à domicile. En effet, il existe une contradiction persistante : celle de la professionnalisation constante des aides à domicile et la non reconnaissance de leur rôle pourtant fondamental pour le maintien des personnes vieillissantes à leur domicile, se traduisant par des problèmes récurrents de financements. S’il est certain, grâce à une professionnalisation des salariés, qu’au fil des années la qualité du service rendu à la population s’améliore, les associations de service d’aide à domicile pâtissent d’une non-reconnaissance des coûts réels de la qualité des prestations. Concrètement, en parallèle de l’évolution de la formation et donc des cadres d’emploi des aides à domicile, qui mieux formées sont amenés à être mieux rémunérées, ces structures associatives sont soumises à des contraintes budgétaires dont les incidences ne leur permettent pas d’assurer la prise en compte de personnels qualifiés. Cela les confronte indirectement à d’importants problèmes de recrutement. De plus, alors même que les demandes de prise en charge augmentent du fait du vieillissement de la population, les départements ont donné un coup de frein à leurs dépenses sociales, se concrétisant par un recul de la charge de l’allocation personnalisée d’autonomie, la première depuis plus de15 ans. Pour remédier à l’ensemble des difficultés énoncées, il apparaît que seul un financement approprié des services prestataires permette une véritable politique de qualité dans ce domaine. Il désire donc connaître la position du Gouvernement à ce sujet ainsi que les mesures qu’il envisage de mettre en œuvre pour remédier à ces difficultés.