Ploërmel. L’avenir s’embellit pour la MPAP
La M.P.A.P ou Manufacture de Produits Automobiles de Ploërmel. Le nom d’une entreprise bien connue sur notre territoire. Il faut dire qu’à son apogée, la structure, alors spécialisée dans l’équipement automobile et notamment la fabrication de tapis et de sièges de voiture, comptait pas moins de 600 salariés.
36 ans après sa création, l’effectif s’est, au gré de malheureux épisodes, resserré pour atteindre désormais les 70 salariés. « Avec les délocalisations successives des constructeurs automobiles, l’entité a connu des moments difficiles », livre sans détour Patrice Rouxel, directeur du site depuis juillet 2021. Mais, elle compte désormais sur la diversification de ses activités pour entamer ce qu’on pourrait appeler une « renaissance ».
C’est en tout cas l’objectif que s’est fixé Patrice Rouxel qui, depuis son arrivée sur le site ploërmelais, avec l’accord du groupe Trêve, tient à gérer l’entreprise à la manière d’une PME. « En maitrisant l’ensemble des points stratégiques, il est possible de relever une entreprise qui n’avait pas pris le bon chemin, insiste-t-il. Et en ce qui concerne la MPAP, je peux le dire : l’avenir s’embellit. »
Son pari pour l’avenir ? Miser sur des activités complémentaires à celles du secteur automobile, qui reste encore essentiel à la survie du site. Pour ce faire, la MPAP compte sur une spécialité : l’injection plastique.
Cette maitrise lui permet de continuer à travailler pour de nombreux constructeurs automobiles à 70% à l’export (habillage acoustique des moteurs, pièces plastique sous-caisse, habillage des habitacles et des coffres et même fabrication de tapis haut de gamme d’habitacle pour Rolls-Royce et Alpine) mais aussi de fabriquer des produits connexes tels des palettes plastiques, des intérieurs de poubelles, des caissons pour les professionnels du champagne… et bientôt des structures de lave-vaisselle. « Un partenariat unique avec l’entreprise Everever qui s’est fixé pour ambition de relancer la fabrication de produits électro-ménager en France, et plus précisément à Grand-Champ ».
Les objectifs de croissance et de diversification nécessiteront toutefois un recrutement notable dans les années à venir. « Aujourd’hui, la moitié de nos salariés partira à la retraite dans trois ans ; c’est dire les besoins de main-d’œuvre dont nous aurons prochainement besoin », insiste Patrice Rouxel. C’est pourquoi, avec l’aide de son personnel, il n’hésite plus à parler des projets d’avenir de l’entreprise et à mieux faire connaître les métiers, souvent méconnus, de la plasturgie.