Ploërmel. Maëlle Moizo, coiffeuse et prothésiste capillaire apporte réconfort et bien-être par la beauté

Coiffeuse de métier, Maëlle Moizo parcourt la campagne morbihannaise dans un rayon de 50 km autour de Ploërmel. Elle n’est pas coiffeuse à domicile, mais elle se déplace à la rencontre de celles qui ont besoin d’elle. Elle intervient auprès des femmes malades du cancer pour mettre à leur disposition des perruques, mais aussi dans les hôpitaux et les maisons de retraite pour offrir des moments « à elles » aux personnes dépendantes.

Une autre approche de la coiffure et de la beauté

Cela fait 8 ans que Maëlle est prothésiste capillaire, en plus d’être coiffeuse. Elle découvre le métier « par hasard », alors qu’elle travaille dans un salon de coiffure à Redon. Le nouveau propriétaire n’est pas certain de conserver l’activité de prothésiste de la précédente gérante. « Je me suis intéressée à ce sujet et j’ai su que c’était une direction qui me convenait. Le déclic a été immédiat et je me suis lancée aussitôt dans cette aventure ! » Maëlle se forme, vient s’installer à Ploërmel et crée son entreprise : « M’ Prothésiste Capillaire ». Elle exerce cette activité en complément d’un poste à temps partiel dans un salon de coiffure, et ajoute des prestations dans les hôpitaux locaux ainsi que dans les EHPAD. « La coiffure et le massage du cuir chevelu apportent du bien-être dans toutes les situations. Ce sont des soins de confort, des parenthèses dans des quotidiens lourds, des moments de détente bienvenus. Je me sens utile quand j’interviens auprès des personnes touchées par la maladie et/ou âgées. »

La chevelure : un sujet qui compte dans le traitement du cancer

L’une des premières craintes exprimées par les personnes à qui on annonce un cancer, après le pronostic vital, est celle de la perte des cheveux. C’est une angoisse très forte chez les femmes, pour qui la chevelure est liée symboliquement à la féminité et à la beauté. Maëlle apaise et résout cette inquiétude : si la chute des cheveux est inévitable avec une chimiothérapie, des solutions existent pour camoufler les effets de ce traitement. « J’interviens en amont de la première chimiothérapie. Les femmes trouvent mes coordonnées dans les listes de personnes référentes fournies par les hôpitaux et les associations. Le fait de rencontrer les femmes avant la perte de cheveux me permet de voir comment elles se coiffent, quelle coupe elles aiment, et de mieux les guider ensuite pour un résultat naturel. Elles choisissent alors 3 ou 4 modèles sur catalogue et je reviens dans un second temps pour les essayages. Je les accompagne tout au long du processus : coupe en amont du traitement, prise en main de la perruque, conseils personnalisés, coupe de repousse… Je propose aussi des bonnets, turbans et autres accessoires pour qu’elles se sentent bien chez elle, même sans perruque. » L’agrément de la Sécurité sociale dont bénéficie Maëlle valide la prise en charge des perruques (partielle ou totale selon les modèles) pour les patientes.

Se sentir belle : un état d’esprit qui fait du bien

« Je me suis lancée dans la coiffure, car je voulais créer du contact et faire du bien aux personnes. En exerçant comme prothésiste capillaire ou comme coiffeuse dans des établissements de santé, je retrouve ce que j’aime le plus dans mon métier : redonner de la confiance aux personnes de qui je m’occupe, réconcilier les femmes avec leur féminité, leur permettre de se sentir belles et de s’aimer. Elles expriment une vraie reconnaissance et je me sens utile. » Maëlle intervient également auprès d’associations de soutien aux malades du cancer. « Les associations font beaucoup pour le bien-être des personnes touchées par la maladie. Elles sont de plus en plus soutenues, car tout le monde est concerné, directement ou indirectement, par le cancer. Les mouvements de solidarité, comme Octobre rose qui s’achève, en témoignent. Accompagner les personnes malades, leur offrir des moments de répit, leur apporter de la détente… tout cela compte dans la guérison. »

Maëlle Moizo a trouvé sa voie et sa raison d’exercer : aider, soutenir, accompagner… « Devenir prothésiste capillaire et être aux côtés des personnes malades a redonné sens à ma pratique professionnelle. Aujourd’hui, je me sens utile et c’est ce qui compte pour moi. Mes projets vont dans ce sens : continuer à développer cette activité et à m’investir auprès des associations. »

www.mprothesistecapillaire.com

 

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