Réaction aux attentats du 13 novembre et aux annonces du Président de la République
C’est avec tristesse et consternation que j’ai appris la terrible nouvelle d’actes terroristes qui ont touché Paris. S’attaquer ainsi à des personnes désarmées dans le seul but de tuer est un acte d’une lâcheté et d’une barbarie inqualifiables.
Je rends hommage aux victimes, nombreuses, trop nombreuses et je compatis à la peine de leurs familles et de leurs proches. J’adresse mes vœux de rétablissement aux blessés. Je salue les nombreux témoignages souvent très dignes des parents et amis des victimes. Cette dignité dans ces moments si douloureux force le respect et nous rend plein d’admiration.
Je souhaite que le terrorisme et le fanatisme religieux soient combattus partout dans le monde, en soutenant notamment nos alliés objectifs, ceux qui luttent sans ambigüité contre ces fléaux. Ne nous y trompons pas : ces terroristes ne sont pas des religieux, ce ne sont pas des croyants. Ce sont des êtres fanatisés qui expriment leur haine de la société, du lien social, de l’humanité. Ils ne nous proposent que le chaos et la régression. Nous devons les combattre sans perdre ce qui fait notre humanité et sans pervertir nous-mêmes nos idéaux démocratiques et en évitant les amalgames.
J’ai entendu aujourd’hui au Congrès, le Président de la République proposer de nouvelles mesures visant à adapter notre droit à cette guerre de l’ombre. Les effectifs des policiers, gendarmes des services de renseignement de justice seront également augmentés à la hauteur des enjeux. Le renforcement des moyens humains est bien le principal levier pour lutter contre le terrorisme.
Nous avons connu des périodes similaires pendant et après la guerre d’Algérie et dans les années 80. Le chemin qui est tracé risque de comporter encore des moments difficiles, douloureux mais il ne fait aucun doute que leur combat est perdu. Sachons passer ces épreuves avec discernement.