Saint-Marcel. Irène Latapie dévoile ses nouvelles ambitions pour les vergers
Irène Latapie fait partie de ces personnalités à la force combative, de celles qui ne se laissent jamais aller ou dépasser et trouvent toujours les ressources, pour se relever, quitte à oser.
A la tête des vergers Latapie à Saint-Marcel depuis début 2024, alors que l’exploitation est en difficulté après quatre mauvaises récoltes et subie de plein fouet la crise du marché bio, l’arboricultrice fait en effet le choix assumé de lancer de nouveaux projets en vue d’apporter une nouvelle dynamique à l’exploitation.
Parmi les nouvelles ambitions affichées : le lancement de l’agroforesterie avec une diversification des plantations, d’un éco-hameau avec l’accueil de stagiaires, la création d’un verger expérimental et d’une ferme pédagogique pour favoriser la transmission du savoir-faire.
La rénovation d’un bâtiment pour en faire un espace de vente digne de ce nom est également dans les « cartons ». « Il faudra percer une entrée, refaire la toiture, créer un parking… » Des travaux qui pourraient coûter environ 60 000 euros.
Pour financer tous ces projets, Irène Latapie annonce initier le lancement d’une cagnotte en ligne sur la plateforme Miimosa début juin. « Avec ce projet je veux que les gens sentent qu’ils peuvent investir dans le monde agricole, le monde rural, et qu’ils participent à sauver cet endroit qui fait partie de l’histoire de Saint-Marcel. ».
En cette année du 80e anniversaire de la Libération, Irène a également tenu à rendre hommage à sa belle-mère, Suzanne Latapie, déportée et résistante, qui a fondé les vergers familiaux.
Les premiers pommiers ont effectivement été plantés en 1950 par Suzanne Bouvard-Latapie, résistante rescapée du camp de Ravensbrück, en Allemagne. « Ses vergers sont un symbole de résilience, d’espérance, souligne celle qui a à cœur d’entretenir sa mémoire. Son récit de reconstruction, comme celui d’autres résistantes m’ont beaucoup inspiré dans les moments difficiles qu’on a traversé ces dernières années. »
Une exposition, réalisée en 1991, par des élèves de 3e du lycée professionnel Jean Queinnec, sera visible tous les après-midis et samedi matins du mois de juin.