Saint-Marcel : l’histoire bouleversante de Suzanne Latapie retracée dans un webdocumentaire
Dans le cadre du 80ème anniversaire de la libération des camps de concentration, un webdocumentaire dénommé « Nous rentrerons ensemble », qui relate une histoire d’amitié née dans les camps de la mort à Ravensbrück, en Allemagne, a été présenté, à la clinique des Augustines, par Stéphanie Trouillard, journaliste à France 24.
Une amitié née à Ravensbrück
En effet, après l’écriture de son livre, « Mon oncle de l’ombre », qui retrace le massacre de Kérihuel à Plumelec, Stéphanie Trouillard a choisi de mettre en lumière le parcours de Suzanne Latapie, jeune résistante de Saint-Marcel, arrêtée pour avoir porté secours à des maquisards et des parachutistes de la France libre. Lors de sa déportation, au camp de Ravensbrück, le plus grand camp de concentration pour femmes du IIIe Reich. Elle est devenue amie avec Simone Séailles, une résistante parisienne, membre du SOE (Special Operations Executive). À la vie, à la mort, elles ont lié leurs deux destins…
Une vie faite de courage
Projeté à la clinique des Augustines, le travail de Stéphanie Trouillard nous a offert une présentation aussi bouleversante que touchante du parcours de vie de Suzanne Latapie. Une vie bien remplie, faite de courage, et d’un sens profond du devoir, dont la période la plus marquante est son engagement dans la Résistance et son passage dans l’enfer du système concentrationnaire nazi.
La résilience de madame Bouvard-Latapie, qui se refusait d’accepter l’inacceptable, de céder à l’injustice et à la peur, est admirable et force le respect.
Une question m’inquiète
Une question cependant m’inquiète : Sommes-nous capables collectivement de tirer des enseignements de notre histoire ? L’adage dit : « Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre ».
Je retrouve dans le nazisme, comme dans d’autres idéologies totalitaires, la négation même de l’humanité. Ces régimes fondent leur pouvoir sur la peur, l’exclusion et la haine, en désignant des boucs émissaires selon leurs origines, leurs convictions ou leur apparence.
L’histoire, pour éclairer l’avenir
Aujourd’hui encore, certaines formes de radicalité me préoccupent. À l’Assemblée comme dans la société, les désaccords ne doivent jamais nous faire oublier le respect dû à chacun. En démocratie, nos adversaires ne sont pas des ennemis : c’est ce respect de l’autre qui nous distingue des idéologies mortifères du XXe siècle.
Si l’histoire sert à quelque chose, c’est d’éclairer l’avenir en nous évitant de répéter les mêmes erreurs. Dans une démocratie, chacun a sa part de responsabilité. Chacun doit contribuer à protéger nos valeurs d’humanité et de liberté, et surtout les faire vivre.








