Tornade à Guéhenno : ma solidarité aux sinistrés
Mardi 2 septembre, entre 8h15 et 8h30 du matin, une tornade a tout soufflé sur son passage à Guéhenno, commune voisine de ma circonscription. Heureusement, aucune victime n’est à déplorer.
À l’invitation de Sylvain Jarno, éleveur de vaches laitières, je me suis rendu à Kerchevet, l’un des villages durement touché par ce phénomène météorologique d’une rare intensité.
Sur place, bien qu’ayant pris connaissance des fortes dégradations par voie de presse et via les réseaux sociaux, je suis sidéré par l’ampleur des dégâts. Plusieurs dizaines d’arbres ont été littéralement arrachés ou, au mieux, brisés en deux. Les poteaux électriques et téléphoniques, couchés au sol, ont été tout bonnement pliés. Quant aux habitations du hameau, leurs huisseries et toitures se sont envolées.
« J’étais sur le siège de mon exploitation, à 1,5 km, à m’occuper de la traite des vaches, lorsque j’ai cru entendre de gros grêlons tomber sur le bâtiment, livre l’agriculteur. Mon frère est alors arrivé en courant : en fait, c’étaient des morceaux de tôle, tournoyant, qui tombaient partout. »
Très vite, il se rend à Kerchevet, où il possède plusieurs bâtiments à usage agricole.
« Là, il y avait un bâtiment de stockage », indique-t-il du doigt. « Aujourd’hui, il n’est plus là. »
Image parlante : l’une de ses bétaillères, déformée, repose au milieu d’un champ. « Elle a été déplacée d’une cinquantaine de mètres, puisqu’elle se trouvait à l’origine près du bâtiment qui abritait une trentaine de génisses. Heureusement, les bêtes ont fui juste avant la catastrophe. Elles n’ont rien. Mais leur bâtiment, lui, n’existe plus, ou presque. » Le portail du site, quant à lui, a été retrouvé à un kilomètre. « Dans les arbres, à dix mètres de haut ». C’est dire la force du phénomène.
Dans le village, l’heure est actuellement au déblaiement et aux réparations grâce à la mobilisation de professionnels du bâtiment et de quelques volontaires. « On était loin d’imaginer que les dommages étaient si importants », confie l’un d’eux. « Ici, par exemple, refaire la toiture ne suffira pas. La maison a été soulevée, les ouvertures ont été soufflées, et les murs et cloisons ont bougé. Ce n’est pas sur deux mois, mais plutôt sur deux ans de travaux qu’il faut tabler. »
Le seul point positif, c’est qu’il n’y ait eu aucune victime. « Certains ont eu de la chance. Une fois les baies vitrées explosées, des morceaux de bois se sont plantés dans les murs de leur cuisine et de leur chambre. On n’est pas passés loin du pire. »
À Châteauneuf, autre village impacté par la tornade, Philippe est encore choqué. « Je buvais tranquillement mon café quand ma baie vitrée a commencé à trembler. » Quelques minutes plus tard, ses jeunes voisins viennent trouver refuge dans sa maison, intacte.
« La tornade est passée à quelques dizaines de mètres de chez moi. Eux ont eu moins de chance… » En mobil-home, le temps de rénover leur future habitation, un couple a été emporté par la tornade, prisonnier du préfabriqué. « Le mobil-home s’est disloqué au fur et à mesure qu’il était balayé par la tornade, laissant mes jeunes voisins au milieu d’un champ. » Les larmes montent. Le retraité est choqué. « Et là, mes voisins ont vu leur toiture se détacher. » Tous ont été relogés.
L’inquiétude porte désormais sur l’ampleur des travaux à engager et sur leur coût, mais aussi sur les délais administratifs et les modalités d’indemnisation des sinistrés.
Les victimes de cet épisode météorologique exceptionnel doivent pouvoir compter sur un accompagnement rapide et à la hauteur des dégâts subis. Je serai pleinement mobilisé pour soutenir la demande de reconnaissance portée par la municipalité auprès du ministère de l’Intérieur et de la préfecture.



