Voyage au Pays de Galles avec le comité de jumelage de Ploërmel
Ce long week-end de l’Ascension a été l’occasion de faire un voyage au Pays de Galles dans le cadre du jumelage Ploërmel-Gorseinon-Lloughour et celui de La Gacilly-Gowerton.
Les participants voyagent en car et sont accueillis dans des familles au Pays de Galles. L’accueil est en général très chaleureux. Les liens humains sont intenses et certaines familles se côtoient parfois depuis 20 ans. La destination du Pays de Galles l’une des plus prisée en Bretagne. C’est certainement une bonne occasion de pratiquer l’anglais et de faire du tourisme dans une très belle région. Mais ce ne sont pas là les seules raisons.
Les Bretons sont beaucoup appréciés au Pays de Galles. Ce qui frappe en premier lieu quand on arrive, ce sont les noms de lieux qui sont similaires à ceux que l’on trouve chez nous. Les « Car », « Pen » et autre « Coed » y sont fort nombreux. Par exemple, « Pen y bont » en gallois est exactement le même nom que Paimpont en Ille-et-Vilaine. La langue bretonne et la langue galloise ont la même origine. Si les Bretons apprennent rarement à l’école qu’une partie de la population est partie de grande Bretagne pour traverser la Manche et s’installer en Bretagne actuelle entre le III et le VIII°s, les Gallois eux l’apprennent à l’école. On fait même la blague que les Gallois sont des Bretons qui ne savent pas nager…
Cette proximité historique et culturelle font que les liens restent très forts et que nous sommes plus accueillis comme des membres de la famille que comme des voisins. Nous avons d’ailleurs chanté ensemble l’hymne gallois et l’hymne breton puisqu’ils sont identiques.
Lors de ce voyage, j’ai pu m’entretenir avec Robert Smith le maire et conseiller du Comté ainsi qu’avec Edwina Hart conseillère en charge de l’économie à la Welsh Assembly (conseil régional). La récente victoire des conservateurs et le prochain référendum sur la sortie de l’Europe les inquiètent. Ils considèrent que ce serait une erreur de quitter l’Europe que nous avons tant de mal à construire et qui nous a assuré la paix depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
Depuis les années 80, le Pays de Galles a du complètement revoir son économie qui était basée sur le fer et le charbon pour se lancer dans l’exploitation de métaux non ferreux, l’informatique, les services et le tourisme.
En 1999, une nouvelle organisation territoriale a donné beaucoup plus de pouvoirs à l’assemblée du Pays de Galles. Son budget est 5 fois celui de la région Bretagne et elle peut adapter les lois dans beaucoup de domaines. Des évolutions qui tardent à venir en France et la future loi de décentralisation, la NOTRe restera bien timide.
Ce fut aussi pour moi l’occasion de comprendre un peu mieux le système britannique où le pouvoir réside plus dans les comtés qui correspondraient à nos grandes communautés de communes que dans les communes.