Brexit : quel avenir pour les pêcheurs bretons ?

A l’occasion d’un débat dans l’hémicycle à propos de la politique maritime du gouvernement, j’ai eu l’occasion d’évoquer un sujet qui nous préoccupe grandement, celui de l’avenir des pêcheurs bretons à la suite du Brexit.

« La mer nous donne de nombreuses ressources telles que les algues et les biotechnologies, qui servent notamment à notre alimentation. La mer n’est pas responsable d’un événement qui inquiète particulièrement nos pêcheurs de la Manche ou de la mer du Nord : le Brexit.

Cette activité économique est importante. La Bretagne compte 1 180 navires, soit 27 % des bateaux français, qui réalisent la moitié des prises faites au large, sachant qu’un quart des prises françaises sont faites au large. L’essentiel de l’activité du port de pêche de Lorient est réalisé par la Scapêche qui opère dans la mer d’Irlande et dans les eaux écossaises. Vous pouvez imaginer que le Brexit nous pose quelques petits problèmes.

Le paradoxe est que 75 % des prises du Royaume-Uni sont vendues en Europe, en particulier les poissons que ne mangent pas les Britanniques, et une partie des poissons pêchés par les Français est vendue au Royaume-Uni.

Les pêcheurs craignent que, si toutes les eaux du Royaume-Uni leur sont interdites, on ne se rattrape sur les zones côtières et en mer d’Irlande. Je peux vous dire que les Irlandais craignent que la mer d’Irlande devienne une zone de pêche pour tous les bateaux, notamment les bateaux français et espagnols.

Quels sont nos moyens de pression, par le biais de Michel Barnier et de la Commission européenne, pour que s’instaure un certain équilibre ? Nous devons demander aux Britanniques, qui veulent garder un accès au marché européen, ce que deviennent les zones de pêche. Nous sommes plutôt en position de force pour aborder cette négociation. »

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