Saint-Marcel. Le musée rouvre ses portes métamorphosé
Que de chemin parcouru depuis l’appel au secours lancé en 2013 pour sauver le Musée de la Résistance en Bretagne à Saint-Marcel… Le message, fort, a été entendu par les autorités, les élus, et tout a été mis en œuvre, durant six ans, pour organiser le « sauvetage ».
Ainsi, après deux années de fermeture et de travaux, le musée a rouvert ses portes. Contenus interactifs et multimédia, reconstitutions grandeur nature d’une rue sous l’occupation et de l’intérieur d’un blockhaus, 1000 m² d’exposition articulés autour d’un vaste patio… La rénovation scénographique et architecturale est remarquable, stupéfiante même.
Parmi le millier d’objets de collection exposés dans le musée, des affiches de la propagande, des lettres, des armes, des véhicules, des uniformes d’époque… Tout ce qui a pu être collecté est exposé avec sens et soin afin de favoriser la mémoire et la transmission. Car, c’est bien en lieu et place de l’actuel musée, que s’est déroulée la bataille du maquis de Saint-Marcel, l’un des plus hauts faits d’armes de la Résistance.
Symbole d’une histoire douloureuse, le musée fait brillamment (re)découvrir la vie et l’engagement des Bretons durant la seconde guerre mondiale. Une visite à ne pas manquer et à privilégier entre générations.
Le jour de l’inauguration, Marcel Bergamasco, 96 ans, était l’un des derniers maquisards de Saint-Marcel présent. Il avait à peine 18 ans quand il a commencé à combattre l’occupant. Fier d’avoir participé à libérer le pays, il a confié ses mots. « La liberté, c’est quand même une belle chose, c’est la meilleure qui puisse exister, alors gardons-la ! »