Les différences de normes sanitaires agroalimentaires dans l’Union Européenne
QUESTIONS AU GOUVERNEMENT – Question écrite n°56677 au inistre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement la différence de réglementations sanitaires entre la France et ses voisins européens au niveau de l’agroalimentaire.
Texte de la question
M. Paul Molac attire l’attention de M. le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement, sur les distorsions de concurrence dans l’agroalimentaire au sein de l’Union européenne du fait de la complexité de la réglementation française. Actuellement, l’industrie agroalimentaire est encadrée par un grand nombre de règlements et de directives européennes ainsi que par de nombreux arrêtés, décrets et lois française. Cette arborescence légale très dense engendre en premier lieu une pression administrative sur les entreprises. Ainsi, il est à souhaiter que la simplification administrative voulue par le Gouvernement investisse le champ des doubles réglementations françaises et européennes. De plus, il n’y a pas d’homogénéité des réglementations en Europe sur les questions sanitaires. Par principe de précaution, les règles sont souvent plus strictes en France. Cette précaution est nécessaire pour les consommateurs mais engendre inévitablement un impact économique sur les entreprises agroalimentaires. Du fait du marché libre européen il est ainsi plus rentable de produire dans un autre pays européen et de revendre ces produits en France. Face à cette distorsion de concurrence, l’industrie agroalimentaire souhaite la mise en place d’une réglementation européenne homogène alignée sur les standards français et ainsi préserver l’emploi en France. Malheureusement, au vu des discussions actuelles autour de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les États unis d’Amérique, il ne semble pas que les pays membres de l’Union Européenne souhaitent emprunter cette voie. Il lui demande donc comment le Gouvernement compte-t-il agir en faveur d’un alignement des normes sanitaires européennes sur les standards français afin d’assurer l’avenir de l’industrie agroalimentaire française ainsi que la préservation de l’environnement et de la santé des consommateurs.