Méthanisation : la nécessité de modifier les règlements
Parce que la méthanisation participe à la transition énergétique et se révèle être une source de revenus supplémentaire pour les agriculteurs, j’accompagne le développement de la méthanisation agricole depuis plus de cinq ans en étroite relation avec les agriculteurs méthaniseurs de Bretagne. La méthanisation est un processus naturel de dégradation des matières organiques qui permet de récupérer du méthane, utilisé à la place du pétrole. C’est une énergie renouvelable qui utilise la biomasse essentiellement d’origine agricole.
Avec quelques-uns de mes homologues bretons, nous avons été reçus au cabinet du Premier Ministre, à Matignon, par Thibaud Normand, conseiller technique énergie et Julien Turenne, conseiller technique agriculture afin d’échanger sur la méthanisation.
Une ambition forte
L’objectif de cette rencontre, à laquelle participaient également Alain Guillaume, président de l’association des agriculteurs méthaniseurs de France (AAMF), Jean-Marc Onno, pionnier de la méthanisation installé à Moustoir-Remungol, Bruno Calle, agriculteur méthaniseur installé à Arzal et Olivier Alain, vice-président chargé de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire de la Région Bretagne, était de faire en sorte que le gaz produit dans une exploitation agricole, via le procédé de méthanisation, soit directement injecté dans le réseau. Une expérience est en cours du côté de Pontivy avec les « Méthagris » du Blavet.
En effet, cela permettrait d’éviter la transformation de l’électricité par moteur, une technique complexe, puisque qu’elle demande à réutiliser la chaleur, et également coûteuse en investissement.
Pour ce faire, des règlements sont à modifier. Des corrections que je soutiens en ce sens que la méthanisation, grâce à la récupération de méthane, participe à la transition énergétique par la moindre consommation de pétrole mais également parce qu’elle se révèle être une source de revenus supplémentaire pour les agriculteurs.