Pérennisation du financement de la SNSM
QUESTIONS AU GOUVERNEMENT – Question écrite n° 20883 à M. le ministre de l’intérieur sur la pérennisation du financement de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM).
Question publiée le 25/06/2019
M. Paul Molac attire l’attention de M. le ministre de l’intérieur sur la pérennisation du financement de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM). La SNSM est une association à but non lucratif reconnue d’utilité publique, composée principalement de sauveteurs bénévoles. Cette association occupe une place prépondérante dans l’organisation du sauvetage en mer. L’engagement et l’abnégation des sauveteurs en mer fait l’unanimité auprès de tous. De plus, en 2018, la SNSM a enregistré près de 9 000 interventions soit, une augmentation de 80 % depuis 2014. Face à ces interventions croissantes, l’État a décidé de stabiliser à hauteur 3,5 millions d’euros ses subventions sur la période 2015-2017 et a porté celles-ci à hauteur de 6 millions d’euros pour l’année 2018. Néanmoins l’actualité nous rattrape et il semble en effet, que ces efforts et la participation de l’État ne soient pas assez significatifs, compte tenu des difficultés rencontrées par l’association. Les exigences techniques et le coût des équipements ne peuvent reposer que sur le bon vouloir des entreprises privées et de contributeurs bénévoles. Il est utile de rappeler que les dons financent 80 % du budget de la SNSM, c’est donc la pérennité de son existence et la qualité de ses interventions qui sont remis en cause. En conséquence, la SNSM demande 4 millions d’euros de subventions supplémentaires pour assurer pleinement son rôle, à savoir intervenir efficacement avec du matériel de qualité. En 2017 l’exécutif stipulait que l’appellation « Grande cause nationale » et la dynamique des dons permettraient à la SNSM de parvenir à une autonomie financière. Pourtant, cette autonomie financière ne semble pas suffire pour pouvoir équiper l’association correctement, en atteste l’actualité dramatique de ces derniers jours. C’est pourquoi il aimerait connaître la position du Gouvernement sur ce sujet.