Cancer du sein : un médicament porteur d’espoir
Alertés par de nombreuses femmes touchées par la maladie, j’ai demandé au ministre des Solidarités et de la Santé d’étudier urgemment les possibilités d’approvisionner les hôpitaux français d’un nouveau traitement porteur d’espoir en ce qui concerne la survie d’une grande majorité de femmes atteintes du cancer du sein triple négatif en situation métastatique.
En effet, cette forme de cancer est particulièrement difficiles à traiter en raison du peu de solutions thérapeutiques existantes à ce jour, les patientes concernées ne pouvant bénéficier aujourd’hui d’un autre traitement que la chimiothérapie, au contraire des femmes souffrant de cancers dits « hormonaux dépendants » qui peuvent bénéficier de protocoles thérapeutiques beaucoup plus efficaces et qui limitent considérablement le risque de récidives.
Un espoir est né de la mise sur le marché d’un nouveau traitement commercialisé par le laboratoire Gilead, le TRODELVY, lequel a bénéficié d’une Autorisation temporaire d’utilisation (ATU) fin 2020.
Il faut bien comprendre l’enjeu de santé publique de ce traitement : ce sont 11 000 femmes qui sont touchées par le cancer du sein triple négatif chaque année, le plus souvent très jeunes, et dont 30% vont récidiver dans les trois ans avec des métastases – soit 1700 femmes et leurs familles touchées tous les ans. Leur pronostic vital est bien souvent engagé à court terme, sauf à ce qu’elles bénéficient de ce nouveau traitement, le TRODELVY, sans autre alternative thérapeutique efficace contre leur forme de cancer.
Après avoir obtenu de haute lutte cette Autorisation temporaire d’utilisation (ATU), il apparaît que le laboratoire Gilead n’aurait pas la capacité de livrer les traitements nécessaires et annonce une possible livraison en décembre 2021.
Comment comprendre qu’aujourd’hui, alors que ce traitement est accessible dans d’autres pays comme les États-Unis, l’Australie, le Royaume-Uni… et même des pays de l’Union européenne – notamment en Allemagne où seules peuvent aller se faire soigner les patientes qui ont les moyens de payer ce traitement valant plusieurs dizaines de milliers d’euros – que notre pays ne mette pas en œuvre tous les moyens possibles pour enjoindre le laboratoire à produire plus rapidement le TRODELVY ? Lire le courrier ici.