Consolidation du Fonds européen d’aide aux plus démunis

QUESTIONS AU GOUVERNEMENT – Question écrite n° 18499 à M. le ministre de l’Europe et des affaires étrangères sur la baisse annoncée du budget consacré par l’Union européenne à l’aide alimentaire européenne à compter de 2021.

Question publiée au Journal Officiel le 02/04/2019

M. Paul Molac alerte M. le ministre de l’Europe et des affaires étrangères sur la baisse annoncée du budget consacré par l’Union européenne à l’aide alimentaire européenne à compter de 2021. En effet, alors que les États membres commencent à négocier le budget de l’Union européenne pour les années 2021-2027, les associations assurant la distribution de denrées alimentaires auprès des plus fragiles s’inquiètent pour l’avenir du Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD). Il est annoncé la fusion du FEAD au sein d’un autre budget dénommé le FSE+, comprenant également le Fonds social européen (FSE) destiné à la formation et à la création d’emplois. Si un tel projet se concrétise, le FEAD risquerait de perdre sa spécificité, son autonomie et toute possibilité de pilotage. Or, pour rappel, les besoins sont importants : le FEAD vient actuellement en aide à 16 millions de personnes en situation de pauvreté. Malgré les efforts des diverses associations assurant la distribution de denrées alimentaires, ce budget couvre les besoins d’à peine plus d’un tiers de la population qui connaît de grandes difficultés à s’alimenter puisque, selon les chiffres, près d’un Européen sur quatre connaît la pauvreté, et que parmi eux, 35 millions vivent une situation de pauvreté matérielle dite « sévère ». Si le FSE+ voit le jour tel qu’il a été annoncé, les fonds dévolus à l’aide alimentaire européenne seraient divisés de moitié à partir de 2021. Au lieu d’être amoindri, ce budget demanderait pourtant à être renforcé afin de répondre à l’urgence de toutes les formes de pauvreté. C’est pourquoi il demande à ce que la France puisse défendre le maintien d’un programme d’aide alimentaire européen spécifique et consolidé financièrement afin de répondre aux besoins immédiats des 35 millions d’Européens en grande difficulté, et dont les exigences administratives puissent être adaptées à sa mise en œuvre majoritairement bénévole.

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