Différentiel de fiscalité sur les biocarburants

QUESTIONS AU GOUVERNEMENT – Question écrite n° 31620 à M. le ministre de l’économie, des finances et de la relance, sur le différentiel de fiscalité sur les biocarburants.

Question publiée au JO le : 04/08/2020

M. Paul Molac attire l’attention de M. le ministre de l’économie, des finances et de la relance, sur le différentiel de fiscalité applicable au biocarburant produit à partir de graisses de flottation comparativement à d’autres biocarburants. En effet, certains acteurs du monde agricole ont développé, grâce à d’importants investissements en recherche et développement, un biocarburant dit avancé, produit à partir de graisses de flottation. En raison même de leur matière première, les biocarburants avancés affichent une température limite de filtrabilité (TLF) de + 10 degrés Celsius et figent au-dessous de cette température. De fait, avec le climat moyen français, ces biocarburants avancés sont utilisables pendant la période estivale en incorporation 100 % (on parle alors de B100). Le reste de l’année, une formule intégrant 30 % de biocarburant avancé (B30, déjà défini par le code des douanes) contribuerait à une réduction considérable des émissions de GES des flottes captives toute l’année. Or, contrairement au B100 qui bénéficie d’une TICPE allégée, le B30 n’est pas soutenu fiscalement. Pourtant, tout converge pour prouver que les biocarburants avancés à base de graisses de flottation constituent de véritables alternatives écologiques aux énergies fossiles. D’autres carburants défiscalisés au prorata de la quantité de biocarburant avancé incorporée pourraient être définis, par exemple le B50, constitué à 50 % de biocarburant avancé. Ce carburant représente le compromis optimal entre les contraintes techniques d’incorporation du biocarburant avancé et la réduction de l’impact carbone du secteur des transports. Sans ces adaptations, la France ne pourra répondre aux objectifs européens demandant 3,5 % d’incorporation de biocarburant avancé dans les transports en 2030. Aussi, soucieux d’adapter le cadre fiscal aux enjeux incontournables de la transition écologique et énergétique, il l’interroge pour savoir comment il compte réformer la TICPE afin de rendre l’utilisation de ces biocarburants avancés en flotte captive plus compétitive en toute circonstance.

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