Fañch : une étape importante de franchie !
Cela fait près de trois ans que l’affaire Fañch a éclaté et la pression de la part de la famille, des associatifs, de la société civile, de la région Bretagne et des parlementaires bretons n’a jamais faibli pour permettre à des parents d’écrire correctement le prénom de leur enfant en breton.
La ministre de la Justice vient d’annoncer la publication, dans un délai à définir, d’un décret pour reconnaître l’usage des signes diacritiques des langues régionales dans les actes d’état civil. Je ne peux que me réjouir de cette décision, qui intervient à la veille de l’examen de ma proposition de loi à l’Assemblée nationale et qui comportait justement une telle mesure. Cette démarche aura donc été un moyen de pression efficace sur le Gouvernement, même si l’inscription dans la loi en parallèle serait une meilleure garantie.
La ministre a plaidé pour une application différée, espérons que cela ne retardera pas trop la décision car je rappelle que 22 parlementaires avaient écrit à la ministre dès le 22 septembre 2017. L’examen de ma proposition de loi sera l’occasion d’interroger directement le Gouvernement sur les modalités concrètes de l’application de cette mesure.
Enfin, il ne faut pas s’arrêter là et se mobiliser pour sécuriser l’usage et l’enseignement de nos langues régionales par la loi, tant les mesures qui concourent à leur protection et à leur promotion se révèlent insuffisantes comme le montre la bataille qui est menée autour de l’usage d’un simple « tilde » sur un prénom.