Josselin. GN Solutions s’engage dans le projet « Envezh »
J’ai été convié, par Frédéric Gaudin, directeur du Groupe breton Solutions, à visiter le site GN Solutions situé sur le parc d’activité de La Rochette à Josselin (ex-Paul Duclos), puis celui implanté sur la zone de Vachegare de Radenac entièrement dédié au stockage de la pomme de terre. L’opportunité pour ce dirigeant de me présenter le projet ENVEZH, visant à réduire « de manière massive » l’usage des produits phytosanitaires de synthèse en agriculture et un déploiement accéléré de l’agroécologie.
➡️ A Josselin, sur le Parc d’activité de La Rochette
Le site de proximité de Josselin a été repris par GN Solutions courant 2016, à la suite du départ à la retraite de Paul et Marie-Hélène Duclos. Le bâtiment situé sur la zone commerciale Oxygène ayant été cédé à Triskalia, GN Solutions a dû trouver une alternative pour toute la partie céréale et c’est ainsi que la société a fait le choix de créer un site sur le parc d’activités La Rochette, proche de la RN24 et « facilement accessible pour les agriculteurs ».
➡️C’est tout un métier
Si l’ancien bâtiment de JSL Menuiserie a été transformé en locaux administratifs et en un local de stockage pour les fournitures destinées aux agriculteurs, un bâtiment de stockage a été construit pour recevoir jusqu’à 15 000 tonnes de céréales (blé, colza, maïs…).
« C’est là, qu’actuellement, est réceptionné le maïs collecté par nos clients du pays de Josselin. » Il y a deux ans, le bâtiment a d’ailleurs été entièrement équipé de capteurs connectés pour que puisse être pilotée, même à distance, la ventilation des silos. « Stocker de la matière semble bénin, mais il n’en est rien, confie Frédéric Gaudin. La matière en plus d’être parfaitement ventilée, doit être tracée. C’est tout un métier. »
➡️ »Toujours dans une agriculture raisonnée »
En plus de l’agrofourniture proposée aux clients agriculteurs (semences, fertilisants…), le stockage et le séchage des céréales, le site de proximité, par le biais de techniciens habilités, assure également une activité de conseil auprès des professionnels. Objectif ? Améliorer la performance technique, « toujours dans le cadre d’une agriculture raisonnée ».
➡️A Radenac, un site entièrement dédié à la pomme de terre
A quelques kilomètres de là, à Radenac, toujours en bordure de RN24, l’activité est quelque peu différente puisque le site GN solutions, créé en 2021, est exclusivement dédié au stockage de la pomme de terre. « Toutes sont produites dans les 20 kilomètres à la ronde, donc par des agriculteurs locaux ». Une fois triées et mises en pallocks, toutes rejoindront dans les semaines ou mois à venir le site d’Altho-Brets de Saint-Gérand où elles seront transformées en chips. « La demande est telle que nous envisageons d’agrandir le site qui peut accueillir actuellement jusqu’à 7000 tonnes de pommes de terre ».
➡️ Le projet « Envezh », c’est quoi ?
Engagé dans une démarche de développement durable et de respect de l’environnement, Frédéric Gaudin, a tenu à me sensibiliser aux différents aspect du projet « Envezh « porté par le CNRS, dans lequel GN Solutions a choisi volontairement de s’impliquer.
Ce projet ambitionne de réduire massivement l’usage des produits phytosanitaires de synthèse dans le bassin-versant de l’Oust, en Centre-Bretagne, en vue notamment d’améliorer la qualité des eaux.
Envezh, qui se veut être un « démonstrateur territorial des transitions agricoles et alimentaires » vise à réduire l’exposition de la population et de l’environnement aux pesticides, « tout en préservant la rentabilité des exploitations, sans laquelle nous ne pourrons pas entraîner les agriculteurs. »
➡️Objectif : dupliquer le modèle au niveau régional, puis national
La particularité du projet est qu’il réunit un total de 25 partenaires publics et privés, dont Cooperl, GN Solutions, Altho, Ardo, Paulic meunerie ou encore Merci les algues !.
Concrètement, chez GN Solutions, cela se traduit, par exemple, par un partenariat directeur avec « Merci Les Algues ! » ou encore à une méthode alternative du défanage des pommes des terre. « Au lieu de procéder à un défanage chimique, on proposera un process mécanique ou électrique ».
Le modèle, s’il fonctionne, pourrait être amené à être dupliquer au niveau régional, puis national. « C’est tout l’intérêt d’Envezh ».