Malestroit. Simon Bédard, athlète en lice pour les JO de Paris 2024

Simon Bédard a 26 ans. Il vit et s’entraîne à Malestroit après avoir déjà fait le tour du monde pour courir à un niveau international. En 2024, il ambitionne de participer aux Jeux Olympiques de Paris et d’y représenter non seulement les couleurs de la France, mais aussi de son territoire : Malestroit, le Morbihan, la Bretagne.

Des aptitudes découvertes au hasard d’un cross

Simon Bédard gagne son premier cross au collège de Saint-Julien, à Malestroit, en participant à une compétition organisée par l’UGSEL (l’Union générale sportive de l’enseignement libre). Nous sommes en 2012 et il est en troisième. Ce premier succès est totalement inattendu, car Simon est sportif, certes, mais c’est au football qu’il consacre tous ses efforts. Sa première place lui ouvre l’accès au cross morbihannais de l’UGSEL où il se classe septième. Les dix premiers sont qualifiés pour le championnat breton et là encore, il termine septième, ce qui l’inscrit automatiquement au cross national. « Je ne m’attendais pas à aller aussi loin, alors, quand je me retrouve parmi les 300 meilleurs de France, je me fixe un objectif raisonnable : finir dans le top 100. » Simon arrive deuxième.

C’est un ami de ses parents, professeur d’EPS, qui l’encourage à prendre une licence à la Fédération Française d’Athlétisme (FFA). « C’est encore le niveau au-dessus et, honnêtement, à ce moment-là, ce qui compte pour moi, c’est le foot. Cependant, je suis curieux et ma licence UGSEL me donne accès à la compétition départementale de la FFA, donc pourquoi pas ? Je m’inscris au dernier moment, et j’arrive dans un environnement où je ne connais personne — et où personne ne me connaît. Je cours… et je gagne. Je finis premier ! Le président de la FFA m’attrape le bras. Il veut savoir qui je suis et m’incite à prendre une licence. Je la prends, et elle me donne accès au championnat régional. Deux ou trois semaines plus tard, je cours au milieu de 250 athlètes et, là encore, je gagne. »

Pendant ses années de lycée à Ploërmel, Simon court avec le club de Malestroit, puis à Vannes où il rencontre son coach, Régis Quillere. Il fait quelques podiums et continue de se faire remarquer.

Des opportunités sportives aux États-Unis

En 2016, après deux années d’IUT à Rennes en Génie civil qui lui laissent pourtant peu de temps pour s’entraîner, Simon devient champion de France universitaire. Ses résultats le mettent dans la ligne de mire de recruteurs d’universités américaines. Il saisit l’opportunité d’une bourse d’études pour poursuivre son cursus à Los Angeles, aux États-Unis, en 2017. Il intègre la CBU (California Baptist University) pour deux ans, puis enchaîne avec l’équivalent d’un master de communication à Indianapolis (Butler University) où il est recruté en 2019. L’université est connue pour avoir l’une des meilleures équipes d’athlétisme des États-Unis « Là, je passe un autre cap. Les championnats universitaires touchent de très près le niveau professionnel. C’est d’ailleurs une vraie étape de recrutement et une institution là-bas. »

L’été 2023 marque un nouveau point culminant dans sa carrière, puisque, sélectionné pour les championnats du monde universitaires en Chine — l’équivalent des JO étudiants —, il court et remporte une médaille d’or sur le 5 000 m. C’est le déclic : l’athlétisme était déjà devenu une passion pour Simon, puis un tremplin, ce sera désormais son métier. Depuis cette victoire, il a franchi le pas et a décidé de se lancer comme athlète professionnel, avec pour spécialité les 3 000 m, 5 000 m et 10 000 m.

Objectif : Jeux Olympiques de Paris 2024

Être sportif professionnel appelle une logistique et une organisation particulières. En plus des enjeux sportifs, Simon doit atteindre des objectifs de partenariat, de sponsoring et de visibilité. Il mène de front ses entraînements pour gagner sa place aux JO de Paris 2024 tout en promouvant sa discipline et sa capacité à porter les couleurs des entreprises qui miseront sur lui. Actuellement, il bénéficie des soutiens de la marque de vêtements HOKA, du Crédit Mutuel de Bretagne, d’Aliferm, du Groupe OTS, des magasins vannetais Tonton Outdoor, du cabinet ploërmelais Stratezio, du club Santé Form Ploërmel, d’Auditorium Pederson et de plusieurs associations d’athlétisme locales.

« Je saurais à la fin juin 2024 si je suis qualifié pour les JO de Paris. Je dois atteindre les 5 km en 13’05 min et, en décembre 2023, je les atteignais en 13’30 min. Je mets tout en œuvre pour parvenir à ce temps. » Simon court à hauteur de 150 km les semaines sans compétition, et 115 km celles où il participe à des courses. Il court dix à onze fois par semaine, le plus souvent matin et soir, et y ajoute un entraînement hebdomadaire de musculation. Il suit également des stages en altitude pour améliorer sa condition physique. Son équipement, ses entraînements, ses inscriptions aux compétitions représentent un coût important, d’où sa recherche de financements.

Passionné, Simon ne manque pas d’idées pour valoriser son parcours et le partager. Il propose des interventions en entreprise et conférences sur le dépassement de soi ou la pratique sportive, il présente son parcours aux États-Unis dans les établissements scolaires, il prodigue des conseils aux coureurs, organise des séances pour des amateurs de tous niveaux, il communique sur les réseaux sociaux… L’aventure qu’il se donne les moyens de vivre, il la partage généreusement avec tous ceux qui voudront le rejoindre.

Avec ses ambitions, Simon Bédard invite tout un territoire à rêver aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Le jeune coureur de 26 ans voit encore plus loin, puisqu’il aspire aussi à participer aux Jeux de Los Angeles 2028. Qui voudra l’encourager ?

Pour suive Simon :

https://www.linkedin.com/in/simon-b%C3%A9dard-909324196/

https://www.instagram.com/simbed56/

https://www.facebook.com/simon.bedard.31

 

2 réponses

  1. Jean-Luc Laquittant dit :

    Chapeau !

  2. pascal GRUO dit :

    allez simon,bientot la coupe,bientot l’or MERCI A VOUS SIMON

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