Nécessité de conforter la place du sport dans le système éducatif

QUESTIONS AU GOUVERNEMENT – Question écrite n° 33528 à M. le ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports sur la nécessité de conforter la place du sport à l’école.

Question publiée au JO le : 03/11/2020

M. Paul Molac alerte M. le ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports sur la nécessité de conforter la place de l’éducation physique et sportive (EPS) et du sport scolaire dans les écoles du pays, notamment en misant sur un recrutement massivement aux concours que sont le CAPEPS externe, interne et l’agrégation externe. Effectivement, différents organismes en charge de la santé publique ne cessent d’alerter, depuis plusieurs années, sur la baisse des capacités physiques des jeunes, sur la sédentarité, sur l’obésité, sur l’hypertension, et démontrent l’absolue nécessité d’une augmentation de la pratique physique de tous. L’EPS à l’école est dans cette perspective le seul lieu de pratique et d’apprentissages pour les élèves, filles et garçons, sans aucune discrimination. Après les semaines de confinement imposées au printemps 2020 par la pandémie de la covid-19, on aurait pu légitimement penser que des efforts auraient été menés en ce sens. Mais, il n’en est rien. Malgré la mise en place du dispositif Sport-Santé-Culture-Civisme (2S2C) dans le cadre de la reprise progressive des cours dans les écoles et les collèges, celui-ci n’a pas eu les effets escomptés avec environ 2,5 élèves scolarisés « touchés » en primaire (encore moins dans le second degré) et de grandes inégalités territoriales. Sur le terrain, même si une circulaire affichait la volonté d’ « accroître la place de l’éducation physique et sportive, des arts et de la culture » la situation à la rentrée 2020 s’est dégradée : manque de professeurs d’EPS pour assurer les heures obligatoires (environ 10 %), classes surchargées (allant jusqu’à 38 élèves en lycée professionnel) ne permettant pas une pratique sportive de qualité (moins de temps de pratique, installations non extensibles…), suppressions de postes malgré l’arrivée de 60 000 élèves supplémentaires dans le second degré depuis 2017, baisse des horaires en EPS avec la réforme de la voie professionnelle (1/2 heure en moins), sport scolaire malmené avec la réforme des lycées qui, en éclatant le groupe classe, multiplie les cours le mercredi après-midi… C’est pourquoi, afin de redonner une noble place à l’exercice physique dans les écoles, il lui demande, au regard de la pyramide des âges des enseignants d’EPS, d’augmenter le recrutement aux concours de CAPEPS externe, interne et de l’agrégation externe au travers un plan pluriannuel de recrutement de 1 500 postes au concours d’EPS en 2021 qui permettrait d’atteindre le taux d’encadrement de 2007, mais également de repenser la place de l’EPS dans le système éducatif et les agendas scolaires, trop souvent minimisée.

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