Nouvelle-Calédonie : Existe-t-il un « Tony Blair » à la française ?

À la suite de l’instauration de l’Etat d’urgence en Nouvelle-Calédonie, nous avons auditionné cet après-midi le Ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, conformément à notre mission de contrôle du Gouvernement.

Depuis l’adoption à l’Assemblée nationale du projet de loi constitutionnel visant à modifier le corps électoral pour les élections en Nouvelle-Calédonie, et avant son éventuel examen au Congrès, la situation sur place ne cesse de s’embraser. Déjà 6 personnes ont perdu la vie. 6 drames familiaux.

J’avais précédemment alerté le gouvernement sur le risque d’embrasement en Nouvelle-Calédonie. Je regrette profondément ces troubles, et les condamnent. Néanmoins, ils auraient pu être évités. C’est un échec à tous les niveaux, et je le déplore sincèrement.

Il est maintenant indispensable de penser à l’avenir. La Nouvelle-Calédonie est dans une impasse. Le calme ne pourra être rétabli qu’à travers un accord satisfaisant pour tous, en passant par un dialogue entre les communautés locales.

On ne sait pas très bien qui du Président ou du Ministre de l’Intérieur a la main sur le dossier, et si l’Etat cessera d’être juge et partie dans le processus en cours. L’État doit redevenir neutre et impartial dans ce dossier.

Tout comme les Britaniques et les Irlandais ont trouvé un accord du Good Friday en 1998 en Irlande du Nord, nous avons aujourd’hui besoin d’un médiateur. Malheureusement, à ma connaissance, nous n’avons pas pour l’heure au sommet de l’Etat ou au sein du Gouvernement de « Tony Blair à la française ».

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