Saint-Nicolas-du-Tertre. Hommage à Alexis Hercellin
Il y a 50 ans, Alexis Hercelin, un jeune Nicolasien, disparaissait mystérieusement lors de la guerre d’Algérie. Jacky Chagnot, secrétaire de l’Union nationale des combattants (UNC), a mené de longues recherches pour comprendre ce qui était arrivé à son ancien voisin.
Grâce à ses investigations, une stèle en mémoire du soldat disparu a été inaugurée par la municipalité de Saint-Nicolas-du-Tertre. Et le même jour, une exposition, avec photos et objets d’époque, a été présentée.
Que s’est-il passé ? C’est dans le djebel, le 14 avril 1958, qu’Alexis Hercelin est enlevé avec deux de ses camarades par le Front de libération nationale (FLN), après une embuscade violente. Les autorités françaises confirment la capture des deux soldats, mais il n’est fait mention nulle part de celle d’Alexis.
Après l’annonce de cet enlèvement, des journalistes viennent rassurer les parents d’Alexis en leur signalant que ses deux camarades ont donné de leurs nouvelles par écrit. L’espoir subsiste. Mais, dans la douleur, ils apprendront, le 17 juin 1963, que leur fils jusqu’ici porté disparu est « mort pour la France ».
Durant deux ans, Jacky Chagnot a mené l’enquête pour reconstituer les derniers jours d’Alexis et les conditions de sa disparition. Il émet aujourd’hui deux hypothèses : « Alexis a été tué lors de cet enlèvement dans ce terrain montagneux d’Algérie. A-t-il essayé de fuir et été abattu par les rebelles ? Mais qu’est devenu le corps ? A-t-il été enseveli ? » Selon lui, « lors d’une embuscade, il y a souvent des représailles à l’encontre des villageois des alentours, qui, par peur, l’auraient peut-être fait disparaître, avant les recherches du lendemain. »
Déterminé à connaître la vérité, Jacky Chagnot cherche encore à comprendre.