« Sauvegarder une offre de soins de proximité dans nos territoires »
La situation des hôpitaux publics étant dramatique, j’ai souhaité à nouveau interroger Madame la Ministre de la Santé et des Solidarités sur la problématique de la dette des hôpitaux. Nous devons plus que jamais sauvegarder une offre de soins de proximité dans nos territoires.
« Madame la ministre, l’hôpital public va mal, les personnels sont en souffrance et depuis plus d’un an ils sont engagés dans un certain nombre d’actions revendicatives, ce qui inquiète évidemment les élus que nous sommes.
Je voudrais vous interroger plus particulièrement sur les difficultés financières des établissements publics de santé, notamment dans le Morbihan. L’hôpital à la tête du groupement hospitalier Brocéliande Atlantique a un déficit attendu de 8 millions d’euros malgré une activité en hausse – de 4 % en chirurgie et de 7 % en consultation externe par exemple. Le déficit attendu de l’hôpital de Ploërmel est de 2 millions, malgré là encore une activité soutenue
Des investissements sont prévus pour la reconstruction de l’hôpital de Josselin et l’installation d’un IRM à Ploërmel. Il faut noter que les établissements de Vannes comptent six IRM quand Ploërmel attend le sien depuis longtemps. Il y a là une question d’aménagement du territoire, la population de Ploërmel étant par son importance – 80 000 habitants – largement susceptible d’alimenter un IRM.
Il me semble qu’il est temps de tirer un trait sur les demandes de réduction de budget des hôpitaux qui ont été la règle sous l’ère Hollande et de desserrer l’étau autour de nos établissements de santé. Quelles mesures le Gouvernement va-t-il prendre pour pérenniser nos hôpitaux publics, qui assurent les soins de proximité et la prise en compte des polypathologies ? On ne va pas revenir sur la tarification à l’acte…
Vous avez annoncé l’allocation de 150 millions par an, 450 millions d’ici 2022. Je crains, madame la ministre, que ces sommes soient inférieures aux besoins réels. J’aimerais donc connaître votre point de vue sur leur répartition, et votre analyse quantitative des besoins de nos hôpitaux. »