Hôpital de Redon. 4000 personnes réclament des soins de qualité

Ce samedi 23 mars, près de 4000 personnes ont manifesté dans les rues de Redon pour clamer haut et fort leur droit d’accéder à des soins de qualité sans être contraints de faire plus d’une heure de route. Cette mobilisation démontre de manière remarquable à quel point l’avenir du centre hospitalier Redon-Carentoir – locomotive d’un service local de santé qui bénéficie à près de 150 000 personnes – mobilise très largement les citoyens et les
forces vives du territoire.
À l’issue du défilé, une délégation du comité d’appui – composée d’élus locaux, de parlementaires – dont je faisais partie -, de représentants des personnels et des usagers – a été reçue par Monsieur le Sous-Préfet de Redon et par le directeur adjoint de l’ARS en Ille-et-Vilaine.
Cette rencontre a permis l’exposition des revendications du comité d’appui ainsi que nos préoccupations sur un dossier
qui subit depuis 10 ans les revirements de l’État, fragilisant toujours davantage le bon fonctionnement du centre hospitalier, au détriment des usagers et des personnels. Il y a désormais urgence !
À l’issue de plus de trois heures de discussions, nous avons conjointement acté, avec les représentants de l’État, les éléments suivants que nous avons défendus avec la détermination sans faille de voir se bâtir un nouvel hôpital dans les meilleurs délais :
1) Le respect intégral du projet médical et soignant est la condition préalable aux futures négociations relatives aux choix bâtimentaires qui devront aussi intégrer les services techniques (pharmacie, stérilisation, restauration…). L’ARS assure que son projet préserve toutes les capacités de l’hôpital par rapport au projet de Bellevue, en privilégiant l’ambulatoire au détriment de l’hospitalisation de nuit. Nous attendons donc de l’ARS qu’elle fournisse rapidement les preuves attestant que les services médicaux, soignants et techniques seront effectivement maintenus, sans dégradation de qualité de service par rapport à la situation existante.
2) Tous les documents de travail et études – par ailleurs financés par l’argent public – seront communiqués aux membres du conseil de surveillance du centre hospitalier afin de garantir la complète transparence des informations. Nous nous félicitons d’avoir obtenu une égalité de traitement de toutes les parties prenantes du conseil de surveillance (collectivités, personnels et usagers) à toutes les étapes de construction du projet. Nous attendons désormais que l’ensemble des informations et documents relatifs au projet
immobilier nous soient transmis dans les meilleurs délais. Nous attendons des clarifications sur le rôle du comité de pilotage co-présidé par le Sous-Préfet et l’ARS. Nous réaffirmons avec force que c’est le Conseil de Surveillance qui doit être au cœur de la gouvernance du projet
3) Le choix du scénario final de la configuration immobilière du nouveau bâtiment n’interviendra qu’après la réalisation pleine et entière des points 1) et 2). Nous constatons que jusqu’à maintenant aucun plan de financement viable du projet n’a pu être présenté par les directions successives de l’hôpital. Les phases 1 et 2 sont confirmées comme ferme par Monsieur le sous-préfet et le représentant de l’ARS. Elles sont évaluées à 40 M€. La phase 3 n’est, à ce jour, pas incluse dans ce plan. Nous aurons besoins de réponses sur ces sujets
Nous avons interpellé fortement l’État et l’ARS sur la nécessité d’intervenir, à court terme, pour maintenir, renforcer et développer l’activité de l’hôpital et garantir des moyens financiers à la hauteur des besoins. Nous attendons des précisions très concrètes sur l’impact des différents scénarios étudiés vis-à-vis de l’activité de l’hôpital.
La mobilisation populaire du 23 mars 2024 a permis d’obtenir des précisions et des avancées. Celle-ci doit se poursuivre jusqu’à la concrétisation de ce projet sanitaire, social et territorial majeur. Le comité d’appui se réunira le 30 mars et arrêtera notamment le plan de mobilisation jusqu’au mois de juin. La délégation du comité d’appui et le Sous-Préfet se sont donnés rendez-vous au mois de juin pour faire un point d’avancement.
↕️Communiqué de presse du comité d’appui de l’hôpital de Redon, dont je suis membre.

1 réponse

  1. Jean-Luc Laquittant dit :

    Bravo ! Mais à quand le pouvoir aux élus locaux et non aux préfets ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.