Un jour historique pour nos langues régionales
Un jour historique pour nos langues régionales
La proposition de loi relative à la protection patrimoniale des langues régionales et à leur promotion que je défendais, a été adoptée définitivement à une très large majorité ce jeudi 8 avril à l’Assemblée nationale dans le cadre de la journée parlementaire réservée à mon groupe Libertés et Territoires.
Il s’agit de la première loi consacrée aux langues régionales définitivement adoptée sous la Vè République. Cette victoire historique est due à la mobilisation sans précédent des associations, des réseaux d’enseignements et des milliers de bénévoles dans tous nos territoires qui ont à cœur de préserver cette richesse qui appartient à l’ensemble de l’Humanité. La détermination des députés sur l’ensemble des bancs, et notamment de la majorité, à adopter conforme cette proposition de loi telle qu’issue du Sénat est le symbole de la large prise de conscience sur la nécessité de sauver ces langues régionales en danger d’extinction.
Cette loi a pour but de rehausser la protection, l’accessibilité et la visibilité des langues régionales dans trois domaines:
– Dans le patrimoine tout d’abord, en reconnaissant l’appartenance des langues régionales au patrimoine immatériel de la France pour mieux pouvoir les protéger.
– Dans la vie publique ensuite, en sécurisant juridiquement l’affichage de traductions en langue régionale sur les inscriptions et les signalétiques publiques, ainsi que l’utilisation des signes diacritiques des langues régionales dans les actes d’état civil. On se rappelle tous de l’histoire de ce bébé breton prénommé Fañch, qui a dû aller jusqu’à la Cour de cassation pour avoir le droit de garder son tildé sur la lettre N.
– Enfin, dans l’enseignement, où nous avons aujourd’hui obtenu des avancées importantes, et notamment pour la reconnaissance de l’enseignement par immersion en langue régionale à l’école publique, ainsi que pour rendre effectif le versement du forfait scolaire pour les écoles associatives telles que Diwan. De même, cette loi permettra l’extension des possibilités d’offre d’enseignement des langues régionales à l’école publique, pour que le plus grand nombre d’établissements puissent proposer cet enseignement.
Le 8 avril est un jour historique pour les défenseurs des langues régionales et je l’espère un tournant dans la relation entre la République et sa diversité linguistique.