Fonderie de Bretagne : audition du directeur général de Renault

 

Je suis intervenu cet après-midi en commission des affaires économiques au nom du groupe LIOT lors de l’audition de Luca De Meo, directeur général de Renault.

Le redressement judiciaire de l’usine Fonderies de Bretagne prononcé il y a quelques jours par le tribunal de commerce est un gâchis monumental pour l’industrie en Bretagne, les 300 salariés et leurs familles. Car il est incompréhensible : alors que l’entreprise a considérablement innové et que des machines neuves sont encore livrées pour la production des moteurs automobiles, le groupe Renault a retiré ses engagements.

Quel est l’intérêt aujourd’hui pour notre industrie et notre souveraineté si les fleurons préfèrent délocaliser plutôt que de produire en France ? Derrière l’usine « Fonderies de Bretagne », il y a une filière, des sous-traitants, des salariés et toute une économie locale et régionale.

Cet abandon de la part de Renault est une trahison inacceptable. La proposition de reclassement des ouvriers dans une autre usine du groupe en France l’est tout autant. Renault, qui a reçu des aides publiques de l’Etat a une responsabilité en matière de patriotisme industriel.

Je tiens à souligner l’implication des députés bretons sur ce dossier. J’étais le sixième orateur parmi ceux qui s’exprimaient au nom de leur groupe lors de cette audition à soulever la question des 300 salariés de l’usine de Caudan. Si bien que le Directeur Général a préféré ne pas répondre à ma question malgré la relance de la Présidente de la Commission…

2 réponses

  1. Poulériguen dit :

    Noz vat, je partage totalement votre intervention, cependant là comme dans d’autres domaines des relations directes entre la Bretagne et l’Angleterre pourraient contribuer à sauver l’entreprise vu une certaine importance de l’industrie britannique et la proximité géographique. D’autre part les problèmes des pêcheurs Bretons pourraient être atténués par des négociations ils retrouveraient des droits de pêche. Le Royaume uni n’a une autonomie alimentaire que de 60% là encore une opportunité pour les denrées agricoles de la Bretagne. D’une pierre le conseil régional et les forces vives peuvent faire plusieurs coups, le commerce extérieur en bénéficierait, la Bretagne pourrait contribuer au rapprochement entre l’Europe et le royaume uni ce qui faciliterait à nouveau les relations avec les pays celtiques dépendant de la couronne. Ce serait une opportunité pour la réunification de la Bretagne vu la vocation maritime du pays Nantais. A juste titre la Bretagne a des relations avec la république d’Irlande pourquoi n’en n’aurait t-elle pas avec Londres alors que dans l’ histoire l’Angleterre était son partenaire principal ???
    a galon
    Dominig Poulériguen

  2. Quénéhervé dit :

    Bravo pour la question à Luca De Méo, un immigré qui profite des largesses de l’Etat actionnaire…
    Juste une petite rectification sur la formule un peu rapide utilisée dans le texte à propos de la FDB:
    Elle ne produit pas de moteurs mais des pièces pouvant faire partie d’un moteur comme des boitiers différenciels (boîtes de vitesses), des collecteurs d’échappement mais aussi des pièces de sécurité comme les portes fusées ou bras de suspension. A présent elle cherche à se diversifier comme à ses débuts; pétro chimie, SNCF,machinisme agricole…

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