Fonderie de Bretagne : audition du directeur général de Renault
Je suis intervenu cet après-midi en commission des affaires économiques au nom du groupe LIOT lors de l’audition de Luca De Meo, directeur général de Renault.
Le redressement judiciaire de l’usine Fonderies de Bretagne prononcé il y a quelques jours par le tribunal de commerce est un gâchis monumental pour l’industrie en Bretagne, les 300 salariés et leurs familles. Car il est incompréhensible : alors que l’entreprise a considérablement innové et que des machines neuves sont encore livrées pour la production des moteurs automobiles, le groupe Renault a retiré ses engagements.
Quel est l’intérêt aujourd’hui pour notre industrie et notre souveraineté si les fleurons préfèrent délocaliser plutôt que de produire en France ? Derrière l’usine « Fonderies de Bretagne », il y a une filière, des sous-traitants, des salariés et toute une économie locale et régionale.
Cet abandon de la part de Renault est une trahison inacceptable. La proposition de reclassement des ouvriers dans une autre usine du groupe en France l’est tout autant. Renault, qui a reçu des aides publiques de l’Etat a une responsabilité en matière de patriotisme industriel.
Je tiens à souligner l’implication des députés bretons sur ce dossier. J’étais le sixième orateur parmi ceux qui s’exprimaient au nom de leur groupe lors de cette audition à soulever la question des 300 salariés de l’usine de Caudan. Si bien que le Directeur Général a préféré ne pas répondre à ma question malgré la relance de la Présidente de la Commission…