Josselin. Mieux comprendre les enjeux de la méthanisation agricole

L’association des agriculteurs méthaniseurs bretons (AAMB) m’a convié à l’une de ses réunions trimestrielles, organisée cette fois-ci en pays de Josselin, en présence de la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement de Bretagne).

Dans un contexte où l’ambition d’une autonomie énergétique a été actée au niveau régional, il est intéressant de mieux comprendre les enjeux de la méthanisation agricole qui répond à cet objectif de production d’énergie tout en restant dans les mains des agriculteurs. Il s’agit de faire de l’énergie tout en gardant le potentiel agronomique des exploitations. L’idée est aussi de valoriser l’élevage en utilisant les déjections et en valorisant cet aspect dans le tarif de rachat du gaz ou de l’électricité.

Bonne nouvelle tout d’abord. La DREAL a indiqué que la méthanisation continue de se développer en Bretagne, avec 222 unités de méthanisation au total ; soit 41 de plus en un an. Parmi elles, on dénombre 187 méthaniseurs à la ferme et 13 méthaniseurs collectifs, c’est-à-dire regroupant plus de trois exploitants agricoles.

Pour autant, les agriculteurs méthaniseurs bretons soulèvent un problème : plus aucun projet de cogénération n’avance car la rentabilité n’est plus au rendez-vous, ont-ils souligné. En cause ? La hausse des coûts des matériaux de construction alors que le tarif de rachat de l’électricité baisse régulièrement. Autre problématique mise en avant : l’autoconsommation d’électricité est interdite aux producteurs. Ces derniers l’achètent donc plus cher qu’ils ne la vendent. Les agriculteurs méthaniseurs réclament donc une révision des tarifs de rachat de l’électricité ainsi que le droit d’autoconsommer l’électricité qu’ils produisent.

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