Guer. Linévia, une entreprise engagée pour un présent et un avenir écoresponsables et inclusifs

L’entreprise familiale Linévia est présente dans le paysage guérois et breton depuis 1934. Cela fait huit décennies que la famille Herviaux transporte des générations de Morbihannais à travers tout le territoire : les enfants vers les écoles, les anciens en excursions touristiques, les clubs sportifs à leurs matchs, les associations pour leurs événements… La société de bus et cars est là aussi pour les transports du quotidien, avec, par exemple, le RIV, dans la communauté de communes de Ploërmel. Linévia, ex-Voyages Herviaux, est une entreprise forte de son ancrage territorial et familial, mais également porteuse de valeurs concrètes : l’écoresponsabilité et l’inclusion.

 

Se développer localement, c’est s’investir et investir pour le territoire

« L’entreprise est née en 1934, créée par notre grand-père et notre grand-mère. Avant la guerre, mon grand-père avait un taxi. Après la Libération, lui et ma grand-mère ont développé le transport de personnes. Leur premier car était un Citroën U23 de 23 places. Chose rare à l’époque : ma grand-mère avait son permis car ! », raconte François Herviaux, petit-fils des fondateurs et actuel co-directeur, avec ses frères Christophe et Julien. En 1973, ses parents prennent le relais et étendent l’activité. « C’est l’arrivée des transports scolaires, et aussi l’essor du tourisme. » En 1997, François et Christophe leur succèdent, et seront rejoints par leur jeune frère Julien en 2010. L’entreprise poursuit sa croissance, en rachetant et intégrant des sociétés. « En 2000, nous sommes passés de 28 à 70 personnes, puis en 2009, à 190 et aujourd’hui, en 2021, nous sommes 210. » Ils fusionnent les noms et entités en 2016, « pour créer un lien fort et permettre à tous nos collaborateurs de se retrouver sous une même identité ». Linévia s’implique à travers son activité de maillage du territoire — transports scolaires, liaisons interurbaines… —, mais pas seulement. « Nous faisons donc en sorte d’investir localement. Nous travaillons avec Biom Attitude, un organisme qui mesure la contribution au territoire des entreprises. Nous avons un score de 56 % : cela signifie que pour 100 € de chiffre d’affaires, 56 € sont dépensés sur le territoire. Quand nous avons commencé, en 2016, nous étions à 49 %. Nous sommes en constante progression. »

Une préoccupation environnementale bien concrète

Un deuxième engagement fort de l’entreprise est sa politique environnementale. « Nous nous sommes inscrits au programme EVE (Engagement Volontaire pour l’Environnement) de l’ADEME pour réduire notre production de gaz à effet de serre. Nous adhérons également au label Objectif CO2. Nous avons conscience de notre impact écologique et nous travaillons à l’amortir. » Pour ce faire, Linévia remplace ses bus et cars progressivement. « Il faut compter 15 ans pour renouveler intégralement un parc. Nous avons démarré le processus en commandant une vingtaine de véhicules fonctionnant au gaz naturel issu de la biomasse. Bien sûr, ce n’est pas suffisant, et attendre sans agir n’était pas une option. En parallèle, nous créons des puits carbone, c’est-à-dire que nous finançons la plantation d’arbres, avec la société brestoise EcoTree. Notre objectif est la plantation de 80 000 arbres dans la forêt de La Trinité-Langonnet, dans le Morbihan. Cela reste local ! » L’impact est environnemental, mais pas seulement : un matériel moins polluant supprime les particules fines, et a des conséquences positives sur la santé des populations.

Une politique d’inclusion, via un dispositif handi-accueillant

La responsabilité environnementale ne va pas sans responsabilité sociale. Linévia a évolué en entreprise handi-accueillante. La question de l’intégration de personnes en situation de handicap s’est posée, un jour, via le profil d’un candidat. Celui-ci avait toutes les qualités pour être éligible à une formation de chauffeur de cars et bus, mais il est monomanuel. « Nous nous sommes retrouvés face à une inconnue : comment sa situation de handicap pouvait-elle être compatible avec notre métier ? » Le problème ne réside pas dans les adaptations matérielles, car tout est possible, mais dans la législation : le permis pour le transport de passagers implique d’avoir deux mains valides. « Nous avons sollicité l’AGEFIPH (Association de gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées) et avons pu ouvrir une voie. Yves a eu son permis et a été embauché. Puis nous avons repensé à un profil similaire à qui nous n’avions pas pu donner sa chance. Nous l’avons retrouvé, il a passé son permis et a travaillé pour nous. » Le bouche-à-oreille fait son œuvre, et les dirigeants de Linévia le renforcent en s’affichant comme entreprise handi-accueillante. « Cela nous permet de signifier aux personnes en situation de handicap, qui s’auto-censurent et n’osent pas postuler, que chez nous, le handicap n’est pas un obstacle. Nous accueillons désormais plusieurs personnes en invalidité. »

Linévia se veut une entreprise engagée. « Les salariés, aujourd’hui, sont de plus en plus en quête de sens. Ils souhaitent que leur entreprise s’implique concrètement. » C’est ce que la famille Herviaux fait, en accord avec ses prises de conscience et ses valeurs. C’est ce qu’elle fait en poursuivant son essor et en menant une politique d’embauche locale active. « Des recrutements sont en cours. Chacun peut se manifester, qu’il ou elle ait le permis ou non. Nous accompagnons nos candidats, quel que soit leur profil, dans leur formation », conclut François Herviaux.

 

 

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