Pontivy. Gros succès de « Ohhh la vache »
Ohhh-la-vache, le salon agricole de Pontivy, a accueilli 25 000 visiteurs en un week-end. C’est dire si son succès n’est plus à démontrer !
Sa réussite avait d’autant plus d’importance cette année que les agriculteurs ont de plus en plus l’impression d’être dénigrés sur la place publique. C’est ce que l’on appelle régulièrement. « l’agribashing… » Alors voir autant de monde venir découvrir leur univers a particulier touché les professionnels et organisateurs.
Bien sûr, le soutien du grand public n’est pas venu balayer d’un trait les problématiques qui pèsent sur le secteur. Contexte international alambiqué (Brexit, CETA, Mercosur), conjoncture difficile avec les faiblesses de la loi Egalim notamment en ce qui concerne les prix, en particulier dans la filière laitière et bovine… Si l’événement se veut avant-tout convivial et familial, les inquiétudes s’invitaient régulièrement au cœur des discussions.
Le salon a été marqué par une initiative locale forte : la signature d’une convention : la signature d’une convention entre cinq communautés de communes (Pontivy, Centre Morbihan communauté, Ploërmel, Loudéac et l’Oust-Brocéliande) et les responsables de la chambre d’agriculture. Objectif : resserrer les liens de part et d’autre au profit « de filières alimentaires de qualité, génératrices d’emplois et de développement durable ».
A retenir également : une vingtaine de salariés de la Chambre d’agriculture de Bretagne se sont invités lors de l’inauguration afin de faire part de leurs craintes pour demain. Avec la fermeture annoncée des quatre centres de formation bretons dont celui de Crédin, une partie d’entre eux craint d’être licenciée, pour cause de déficit structurel.
Récemment, j’ai interpellé le Ministre de l’Economie et des Finances sur ce sujet. En effet, en annonçant une baisse de 15% de la Taxe additionnelle à la taxe sur le foncier non bâti, le Gouvernement priverait les Chambres d’Agriculture de moyens d’actions importants. Une telle décision irait, selon moi, à l’encontre des enjeux actuels, à l’heure où l’agriculture et la ruralité ont avant tout besoin d’être soutenus et accompagnés dans leur transition alimentaire, environnementale, énergétique et climatique. J’ai donc porté cette problématique à l’assemblée par une question d’actualité au gouvernement et par des amendements à la loi de finances qui entre en discussion ce lundi.