Réforme du chômage : pour le retrait

Par une question écrite, j’ai alerté la ministre du travail, de l’emploi et de l’insertion sur la réforme de l’assurance chômage, dont le décret concernant le nouveau mode de calcul de l’allocation chômage entrera en vigueur à compter du 1er juillet 2021. En effet, malgré la crise, le Gouvernement a décidé de maintenir la réforme de l’assurance chômage. Pour rappel, décidée en juillet 2019 après l’échec d’une négociation sociale très encadrée par l’exécutif, la réforme vise à réaliser 2,3 milliards d’euros d’économies par an en durcissant les règles d’indemnisation.

Cette réforme réduirait drastiquement et immédiatement les indemnités de 850 000 demandeurs d’emploi, à commencer par les plus précaires et les plus jeunes.Ainsi, on sait grâce aux chiffres de l’UNEDIC que, pour 38 % des bénéficiaires de l’assurance chômage, cela se traduirait par une baisse des allocations de plus de 20 %. Conjointement, la durée requise pour ouvrir des droits à l’assurance chômage passera de quatre à six mois de travail sur les 24 derniers mois,
ce qui aura pour conséquence directe d’augmenter le volume de demandeurs d’emploi sans allocation, et donc la précarité et la fragilité sociale de ces publics.

les grands perdants de la réforme sont ceux que l’on appelle les « permittents », c’est-à-dire les personnes qui travaillent par intermittence, alternant des contrats précaires (CDD, intérim) avec des périodes de chômage ou des personnes en « activité réduite » cumulant jobs précaires et allocations chômage. Ces « permittents », encore appelés « intermittents du travail », représentent plus d’un tiers des chômeurs et pourront, du fait de cette réforme, perdre jusqu’à 250 euros par mois alors que chaque fin de mois leur est d’ores et déjà difficile. En outre, ces « permittents », dans le viseur de la réforme, sont des travailleurs saisonniers, des intérimaires, les jeunes en recherche d’emploi, des extras dans l’hôtellerie, la restauration ou l’évènementiel (etc.), soit ceux qui ont été le plus
touchés par la crise au point, parfois, d’être privés de revenus. Aussi, j’ai demandé le retrait de cette réforme.

Lire l’intégralité de la question écrite ici.

 

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