Situation des laboratoires de biologie médicale

QUESTIONS AU GOUVERNEMENT – Question écrite n° 27154 adressée à la ministre de la Santé et des affaires sociales

Question publiée au JO le : 28/05/2013
Réponse publiée au JO le : 16/07/2013

Texte de la question

M. Paul Molac attire l’attention de Mme la ministre de la Santé et des Affaires sociales sur la situation inquiétante des laboratoires de biologie médicale. La baisse annoncée du tarif des analyses menace vivement la situation économique de ces entreprises de santé. En effet, toute réduction de tarif entraîne une diminution de la qualité du service et à de lourdes conséquences sur le marché de l’emploi de ce secteur. Les efforts demandés depuis plusieurs années aux professionnels de biologie médicale dans le cadre des économies voulues par l’assurance maladie menacent directement la survie des laboratoires de proximité et donc l’accès aux soins des patients. Cela complique encore davantage le maintien d’une médecine de proximité, affectant notamment des zones déjà sous-dotées, les zones rurales en particulier. Il la remercie donc de bien vouloir lui indiquer la position du Gouvernement sur ce sujet afin d’apporter des éléments de réponse aux inquiétudes des professionnels de santé et des administrés.

Texte de la réponse

Les laboratoires de la biologie médicale en France tiennent une place centrale dans le parcours de soins des patients, puisqu’en ville et à l’hôpital, la biologie détermine plus de trois diagnostics sur cinq. Conscient de ce rôle essentiel, le gouvernement a fait le choix de soutenir la proposition de loi portant réforme de la biologie médicale, afin d’accompagner ce secteur face aux mutations technologiques et économiques. Il est vrai que les laboratoires de biologie médicale ont fortement contribué, ces dernières années, à l’effort de maîtrise de l’évolution de l’objectif national des dépenses d’assurances-maladies (ONDAM). Mais grâce au dynamisme du secteur, le volume des actes réalisés a permis, sur la période passée, une croissance soutenue et une rentabilité forte. La transformation du secteur de la biologie dépasse la question tarifaire.

Pour l’avenir, il importe de concilier deux impératifs : la contrainte liée à la situation des finances publiques et le maintien d’un haut niveau de performance du secteur en matière d’innovation et de service rendu au patient. Le maillage de notre territoire est aujourd’hui assuré par de nombreux laboratoires de proximité dont la place est renforcée par la réforme, à travers la lutte contre les abus de la financiarisation du secteur et contre la constitution de monopoles. Le déploiement, par paliers, du processus d’accréditation permettra également de renforcer la qualité de l’offre.

Les débats lors de l’examen de la proposition de loi portant réforme de la biologie médicale ont montré que les acteurs du secteur avaient de nombreux atouts pour relever le double défi de la qualité et de l’efficience.

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