St-Nicolas-Du-Tertre : un traitement du bois inédit chez Jouen Frères

J’ai récemment visité les ateliers des frères Jouen à Saint-Nicolas-Du-Tertre. Située en bordure de la route départementale reliant Ruffiac à La Gacilly, au sein du parc d’activités des Pâtis, l’entreprise Jouen-Freres fait peu parler d’elle ; et pourtant elle a développé une technologie singulière visant à rendre résistant du bois qui n’est, par nature, pas adapté à une longue exposition extérieure.

Dans la lignée familiale

Il faut dire que le bois, les frères Jouen, originaires de Carentoir, connaissent. Aussi loin que remonte la mémoire familiale, on y trouve un menuisier. Un savoir-faire bien ancré qui a amené la lignée à maîtriser l’ensemble de la filière : du choix des arbres en forêt à la conception du produit final.
De menuisiers-charpentiers de campagne, pour l’essentiel spécialisés dans la construction de bâtiments agricoles, ils se sont lancés, en 1981, dans une aventure nouvelle : la fabrication de portails extérieurs. Une gamme qui s’est progressivement étendue pour aujourd’hui pour inclure la fabrication de lames de terrasse, de brises vue, de clôtures, de volets…

Une technologie d’origine nordique

A la recherche permanente des nouvelles techniques, Jouen Frères s’est intéressé, il y a une dizaine d’années, au traitement thermique du bois à très haute température. Cette technologie, d’origine finlandaise, permet de rendre plus durable des essences de bois qui ne le sont pas à l’origine ; et cela sans avoir recours à des traitements chimiques. Sont ainsi retravaillés du peuplier, du châtaignier, du chêne… L’objectif étant de permettre une plus grande utilisation des bois locaux, donc de faire travailler la filière locale du bois, de limiter le transport mais aussi de pérenniser la ressource qui est, bien sûr, gérée de manière durable.
Le procédé, inédit, peut être mis au service d’autres professionnels. En effet, au travers de la société Thermo Color Bois, ces experts du bois propose une prestation de services leur permettant de rentabiliser un outil qui, en France, reste peu commun. Au point qu’aujourd’hui, toute une moitié ouest du pays vient traiter son bois dans leurs ateliers. Une dynamique qui fait plaisir à voir en ces temps de morosité. Belle continuation et réussite à eux !

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